La Fédération algérienne de football continue à miser sur les jeunes émigrés formés en France. Le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, annonce l'arrivée de trois nouveaux binationaux en sélection nationale, en l'occurrence l'attaquant de Lille, Yassine Benzia, et les milieux de terrain du FC Malines (Belgique) et des Girondins de Bordeaux, Sofiane Hanni et Adam Ounas respectivement. «Benzia, Ounas et Hanni nous ont donné leur accord et ils seront avec nous. Pour Benzia et Hanni, nous avons entamé les procédures d'usage pour le changement de nationalité. Leur convocation pour le prochain stage de l'EN est du ressort du sélectionneur national, Christian Gourcuff», a révélé hier matin Raouraoua, lors d'une conférence de presse tenue à la salle des conférences du Complexe Mohamed-Boudiaf (Alger). Il a même signalé que pas moins de 56 jeunes émigrés promus professionnels sont répertoriés et pourront porter à l'avenir les couleurs algériennes. S'agissant des deux prochaines sorties des Verts en mars contre l'Ethiopie, dans les éliminatoires de la CAN 2017, Raouraoua a signalé que la FAF a déjà tout ficelé et que les troupes de Gourcuff vont se rendre en Ethiopie à bord d'un avion spécial de la compagnie nationale Air Algérie 48 heures après le match aller prévu le 25 mars au stade Mustapha Tchaker de Blida. «Concernant le rendez-vous du mois de juin, on attend que la fédération des Seychelles nous communique la date de la rencontre. Si cette date nous arrange, on va programmer un match amical aussi à cette période», dira le patron de la FAF, qui aspire à une place dans le carré d'as à la CAN 2017, tout en refusant de s'expliquer sur l'attribution par la CAF de cette CAN au Gabon aux dépens de l'Algérie. «Les demi-finales au minimum à la CAN 2017» «Cela relève du passé et on pense beaucoup plus au tournoi où on vise les demi-finales au minimum. On aimerait bien remporter cette CAN bien évidemment», précise Raouraoua dont le vœu le plus cher est une troisième qualification consécutive au Mondial. «L'objectif principal de l'EN est le Mondial 2018. C'est important et primordial d'être présent à chaque édition de la CAN et de la Coupe du monde. Cela nous permet d'améliorer davantage la santé financière de la FAF et d'éviter ce qui est arrivé à la fédération tunisienne, en crise financière actuellement à cause de la non-qualification de sa sélection aux dernières éditions de la Coupe du monde, alors qu'elle était la plus riche d'Afrique», a-t-il expliqué, tout en renouvelant son soutien au sélectionneur national Christian Gourcuff. «La stabilité est la clé de la réussite. Tout le monde réclamait la tête de Vahid Halilhodzic après la CAN 2013, mais je l'ai gardé et le temps m'a donné raison. L'EN peut perdre des matches officiels et amicaux, mais le plus important est d'atteindre nos objectifs principaux et de se qualifier à chaque fois en Coupe du monde», a-t-il souligné. «Brahimi et Mahrez n'iront pas aux JO» Raouraoua écarte par ailleurs la participation des deux vedettes de l'EN, Yacine Brahimi et Riyad Mahrez, aux Jeux olympiques 2016 de Rio. «Brahimi et Mahrez n'iront pas aux JO 2016, car on est certain qu'ils vont changer de club à la fin de la saison et qu'ils auront ainsi besoin de temps pour s'y intégrer et s'y adapter. Il y a d'autres joueurs de l'EN A qui sont intéressés par les JO et on est en train de préparer la liste élargie qu'on va envoyer au Comité olympique international. On va rendre publique les noms de ces joueurs au moment opportun», a-t-il affirmé. Les Olympiques peuvent être renforcés par trois seniors, mais la sélection algérienne peut en avoir plus de trois, étant donné que certains éléments de l'EN A ont moins de 23 ans, à l'image de Bentaleb, Benrahma et Bensebaïni, sans oublier les futurs arrivés, Ounas et Benzia. «Belaïli est un tricheur, il est indéfendable» Questionné sur le sort de Youcef Belaïli, suspendu quatre ans pour dopage, le président de la FAF n'accorde aucune circonstance atténuante au prodige oranais. «Belaïli est un tricheur et il est indéfendable. On est en train de mener une lutte implacable contre le dopage. On va traquer les tricheurs et les punir», tonne Raouraoua qui a, d'autre part, annoncé qu'il ne compte guère briguer le poste de président de la CAF, tout en précisant qu'il entretient de bonnes relations avec le patron actuel de cette instance, Issa Hayatou. Concernant l'interdiction de recrutement des joueurs étrangers par les clubs algériens, le premier responsable du football national a tenu à préciser que cette décision est provisoire et temporaire. Il a révélé, enfin, que les centres de formation promis aux clubs professionnels par l'Etat seront réalisés et que les walis sont chargés de l'opération.