Les gardes communaux de la wilaya de Tizi Ouzou ont décidé, une énième fois, de reprendre le chemin de la protestation. Ils annoncent un rassemblement pour le 25 janvier au niveau de la place de l'ancienne gare routière du centre-ville. Un sit-in qui regroupera les éléments de ce corps qui a tant donné pour sauver la République et vaincre le terrorisme durant la décennie noire. C'est ce qu'a annoncé, le coordinateur de wilaya, Yahia Arab. Selon notre interlocuteur, l'objectif de cette manifestation, la deuxième du genre en l'espace de quinze jours, est de dénoncer la négligence des autorités pour concrétiser leur plate-forme de revendications. «Le mouvement de protestation qui a eu lieu à la fin du mois de décembre dernier dans la capitale de Djurdjura et celui tenu à Alger mardi dernier n'ont rien donné. Aucune solution en vue, ce qui nous pousse à poursuivre notre combat», dira-t-il encore. D'après Yahia Arab, «le gouvernement a adopté une politique de fuite face à nos légitimes revendications socioprofessionnelles.» «Nous n'avons pas demandé l'impossible, seulement nos droits les plus légitimes», a-t-il réitéré. C'est pour cela, enchaîne-t-il, que «nous allons investir la rue le 25 du mois en cours» (lundi prochain Ndlr). Selon le même intervenant, les éléments de la garde communale ont commencé à perdre espoir et ce, après plusieurs années d'attente. «A ce jour, aucune réponse concrète en notre faveur n'a été décidée. Que des promesses verbales. Pourquoi les pouvoirs publics mettent-ils tout ce temps pour reconnaître officiellement les sacrifices de notre corps durant les années 1990», s'est-il interrogé. Le coordinateur de wilaya a lancé, une nouvelle fois, un appel au wali afin de redynamiser les pourparlers avec le gouvernement sur ce dossier. Pour rappel, la plate-forme des gardes communaux s'articule essentiellement sur la reconnaissance officielle et la revalorisation des sacrifices consentis et le lourd tribut payé par ce corps dans la lutte anti-terroriste et la préservation de la République. La révision des retraites octroyées retraités et les primes d'engagement et d'indemnités de départ sont aussi parmi les points que revendiquent les gardes communaux. Y figure également la régularisation des agents transférés à d'autres corps de sécurité, la reconnaissance des blessés comme «blessés de guerre» et la réintégration de l'ensemble des agents radiés sans conditions, ainsi que la rémunération des heures supplémentaires.