Une soixantaine de gardes communaux ont observé hier un sit-in devant le siège de la wilaya de Bouira pour exiger la satisfaction de leurs revendications socioprofessionnelles. Venus des quatre coins de la wilaya, les protestataires scandaient des mots d'ordre exigeant de l'Etat la prise en charge de leurs demandes. «Nous sommes déterminés à poursuivre nos actions de protestation jusqu'à la satisfaction de nos revendications légitimes. Nous avons repris le chemin de la contestation car rien n'a changé concernant notre situation socioprofessionnelle», s'est plaint un des gardes communaux approché par l'APS. Les protestataires réclament notamment la «reconnaissance officielle» du corps des gardes communaux, la création d'un «Haut comité pour les victimes de la décennie noire», la révision des bases de salaires des retraités du corps et, enfin, la réintégration de l'ensemble des éléments radiés du corps de la Garde communale. «Notre dossier a été clos par le ministère de l'intérieur et nous, nous demandons sa réouverture», a insisté Aliouat Lahlou, ex-représentant de la Coordination nationale de la garde communale. Les agents de la garde communale demandent en outre la prise en charge «morale et matérielle» des handicapés, des blessés et des victimes de la décennie noire. Le 18 mars dernier, la commission chargée des dossiers de la pension spécifique d'invalidité des gardes communaux avait tenue une réunion consacrée à l'examen des dossiers relatifs à cette question. Le directeur général des ressources humaines, de la formation et des statuts au ministère de l'Intérieur et des collectivités locales, Merabti Abdelhalim, avait assuré, à l'issue de cette rencontre, qu'il a été répondu «pratiquement» à «toutes les revendications des gardes communaux à l'exception de certaines qui sont en cours d'examen dont celle liée aux agents radiés pour des raisons ‘non objectives'».