Les travaux de la réunion consultative de haut niveau des membres du comité de suivi de mise en œuvre de l'Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d'Alger, ont débuté hier lundi à Alger. Objectif : évaluer le processus de paix de mise en œuvre de l'accord de paix. «Les consultations que nous menons aujourd'hui, j'en suis convaincu, sont très utiles pour la consolidation des acquis du processus de paix engagé au Mali», a déclaré à l'ouverture de la rencontre le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra. Co-présidée par M. Lamamra et son homologue malien M. Abdoulaye Diop, cette rencontre avait pour objectif l'évaluation du processus de mise en œuvre de cet Accord, à l'initiative de l'Algérie, chef de file de la médiation internationale. Optimiste, le chef de la diplomatie, R. Lamamra, a ajouté que «de manière générale, le processus de paix au Mali commence à donner des résultats concrets depuis le parachèvement de la signature de l'Accord, le 20 juin 2015, date qui a été retenue d'un commun accord comme celle du début de la mise en œuvre des engagements convenus dans le cadre du processus d'Alger», a-t-il dit dans son allocution. Le ministre s'est également réjoui que les parties prenantes du processus d'Alger «aient complètement cessé de s'affronter, notamment à la faveur des rencontres inter et intra-communautaires de rapprochement organisées à Anefisen en septembre et octobre 2015». Cette réunion de haut niveau a vu la présence des représentants des trois parties signataires de l'Accord (Gouvernement, Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA) et la Plateforme d'Alger) et tous les membres de la médiation, Niger, Mauritanie, Burkina Faso, etc. Très appréciées, ces rencontres semblent d'autre part arriver à point nommé pour consolider et renforcer davantage la paix dans cette région. «Ces rencontres ont été bénéfiques pour le processus de paix en ce qu'elles ont favorisé l'émergence d'une dynamique de travail toute nouvelle au sein des instances de suivi de l'Accord», a fait savoir Lamamra, qui a ajouté que «ce rapprochement louable produirait certainement davantage de résultats positifs en s'inscrivant pleinement dans le cadre global de l'effort de réconciliation nationale engagé en application de l'accord de paix». Selon le chef de la diplomatie algérienne, «il importe aussi qu'il soit préservé des agissements des groupes terroristes qui sévissent malheureusement dans la région et entravent le processus de paix en dépit d'une mobilisation des forces armées maliennes et des forces internationales».