La Russie a annoncé qu'elle ne cesserait pas son intervention militaire en Syrie avant d'y avoir «réellement vaincu» les groupes «terroristes», rejetant implicitement les demandes d'un arrêt des bombardements au moment où de fragiles pourparlers de paix se déroulent à Genève. «Les frappes aériennes russes ne s'arrêteront pas tant que nous n'aurons pas réellement vaincu les organisations Etat islamique et le Front al-Nosra», la branche syrienne d'Al Qaïda, a déclaré le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov en visite à Mascate. «Je ne vois pas pourquoi ces frappes devraient s'arrêter», a-t-il ajouté, cité par l'agence Interfax. L'armée russe mène depuis le 30 septembre une intense campagne de frappes aériennes. «Espérer que des conditions formulées sous la forme d'ultimatums aident à régler les problèmes constitue une politique à courte vue et sans avenir», a lancé Lavrov. Le Haut-Comité des négociations (HCN), vaste coalition d'opposants politiques syriens et d'organisations armées, dont Djeich El Islam, soutenu par l'Arabie saoudite, réclame l'arrêt des bombardements les visant depuis l'ouverture lundi à Genève des négociations de paix sous l'égide de l'ONU.