Les négociations de paix sur la Syrie, dont le début est annoncé pour lundi à Genève, pourraient démarrer mercredi ou jeudi, rapporte l'agence de presse Interfax citant le vice-ministre russe des Affaires étrangères Guennadi Gatilov, hier. Ce retard dans les pourparlers entre l'opposition syrienne et le gouvernement de Bachar Al Assad est lié aux incertitudes concernant la composition de la délégation des opposants au gouvernement de Damas, a précisé Gatilov, écrit Reuters. La coalition de l'opposition syrienne a annoncé, récemment, avoir désigné son négociateur en chef. Le gouvernement syrien a demandé que lui soit communiquée la liste des opposants qui participeront à ces négociations. L'opposition a demandé le départ du président syrien. Cette demande a été refusée par la Russie qui estime que seul le peuple syrien a le droit de décider du sort de son pays. La Russie et les USA multiplient les efforts pour la tenue de ces négociations et leur réussite, dans le but d'obtenir la réinstauration de la paix en Syrie. Non concernés par ces négociations, les organisations terroristes comme Daech et Djabhat El Nosra, branche syrienne d'Al Qaïda, redoublent de férocité. Daech a attaqué, il y a quelques jours, la ville Deir Ezzor, prenant en otage 400 civils. Cette organisation terroriste a libéré 270 de ces otages et détient toujours 130 autres. Les ministres des Affaires étrangères russe et américain, Serguei Lavrov et John Kerry, se sont rencontrés plusieurs fois pour œuvrer à la tenue et la réussite de ces négociations. La coalition dirigée par les USA et la Russie intensifient leurs raids aériens contre Daech dans le but de démanteler cette organisation terroriste. Plus de 6000 raids aériens contre les cibles terroristes ont été effectués par l'aviation russe depuis le début de son opération en Syrie, a rapporté hier l'état-major russe. «Entre le 30 septembre 2015 et aujourd'hui, les forces aérospatiales russes qui participent énergiquement à l'opération en Syrie, ont réalisé plus de 6000 sorties militaires pour frapper divers objectifs terroristes», d'après le chef d'état-major des forces armées russes, Valeri Guerassimov. Le sort du président syrien n'est plus au centre des exigences à ces négociations. L'opposition syrienne exigeait le départ du président syrien comme préalable aux négociations. Des pays comme l'Iran et la Russie ont précisé que le départ ou non du président syrien doit être décidé par le peuple syrien.