Le wali s'est rendu, hier, dans la daïra d'Aïn Turck, où il devait assister à une journée d'étude sur le projet de lancement de la ligne maritime Oran-Aïn Turck prévue dès la saison estivale prochaine. Les grandes lignes de ce projet ont été présentées au wali lors d'une réunion de l'exécutif par son directeur des transports. Cette ligne maritime est censée décongestionner la circulation entre Oran et sa corniche ouest qui connaît un encombrement monstre durant la saison estivale avec son lot d'accidents et de morts. L'on apprendra lors de la présentation du projet que le coût de l'étude a atteint 1,5 milliard de cts et le coût de sa réalisation fixé à 42 milliards de cts. L'annonce de ce projet a été favorablement accueillie par la population d'Oran. La gestion de cette ligne maritime reviendra au port de la ville. Les consultations pour l'acquisition des bateaux taxis seront lancées dès le mois de mars prochain par l'Entreprise nationale maritime de transport de voyageurs (ENTMV). Un constructeur de navires installé à Oran, partenaire d'une entreprise espagnole, est en lice pour la fourniture de ces bateaux. Innovant, ce projet a été présenté à la wilaya en 2009, selon ce constructeur. N'ayant pas reçu de réponse, il reviendra à la charge en 2013, mais au niveau de la tutelle. Cet opérateur, auprès de qui des jeunes de la wilaya ont bénéficié de financements pour l'acquisition des bateaux de pêche dans le cadre de l'emploi des jeunes, estime que son entreprise peut fournir des bateaux taxis de 6 mètres de long, pouvant transporter jusqu'à 120 voyageurs par rotation. Par ailleurs, l'entreprise de construction navale installée à la base navale de Mers El Kébir a acquis une expérience dans le domaine de la construction et le génie maritime ce qui la qualifie en vue de décrocher ce marché dont on ignore le volume. C'est ce que nous a affirmé un ingénieur qui a travaillé au niveau de cette base et actuellement consultant dans une entreprise étrangère. La réalisation et la réussite de ce projet peut ouvrir d'autres perspectives pour le transport maritime dans la wilaya. Une ligne la reliant avec Mostaganem, en passant par Arzew n'est pas à écarter à moyen terme, selon un cadre à la direction des transports de la wilaya. Une revanche pour la ville qui devait abriter, il y a plus de trois décades, un institut de génie maritime, abandonné parce que réalisé sur terre pleine, loin de la mer.