Les discussions entre le gouvernement algérien et le constructeur automobile VW, pour la réalisation d'une usine de montage automobile en Algérie, avancent très bien, a déclaré le ministre de l'industrie et des Mines. Abdesselam Bouchouareb qui a rencontré, hier, au siège de son ministère, une délégation du groupe VW dont le directeur de production du groupe, a indiqué que cette 3e rencontre avec ce partenaire important et actif sur le marché algérien prouve que Volkswagen a la volonté d'entrer dans un partenariat pour la fabrication de plusieurs types de véhicules comme Seat et d'autres marques. «Nous sommes ouverts à ce partenariat car nous ne pouvons pas imaginer une industrie mécanique sans un partenaire allemand qui est déjà présent en Algérie dans la fabrication des véhicules poids lourds», a-t-il souligné, indiquant que les entreprises vont poursuivre les négociations qui aboutiront bientôt à un accord. Pour Bouchouareb, la présence des fabricants allemands d'automobiles va «se renforcer» avec ce futur partenariat. Présent à cette rencontre, le PDG du groupe Sovac, Mourad Oulmi, a déclaré sur le site TSA que les Allemands ont exprimé leur volonté de s'installer durablement en Algérie et de participer à la mise en place d'une industrie automobile algérienne. Pour ce responsable, les discussions vont se poursuivre encore afin de définir les modèles à fabriquer, les capacités de production ainsi que l'investissement. Le PDG de Sovac souhaite que cette usine puisse entrer en production en 2017. Il est utile de préciser que Mourad Oulmi, dans ses récentes «sorties», avait déclaré que la future usine VW en Algérie allait produire trois modèles de véhicules, à savoir la Volkswagen Polo Sedan, Skoda Octavia et Volkswagen Amarok. Le coût de l'investissement de ce projet est estimé à hauteur de 170 millions d'euros qui comprend la réalisation de la ligne de montage et l'importation des équipements pour la future usine Volkswagen Algérie. La capacité de production de la ligne de montage VW est de 10 000 unités pour la première année de production en 2017 avant de passer, à l'horizon 2022, à 100 000 unités. Le choix de la région de Relizane est dicté par «la disponibilité de la main-d'œuvre qualifiée et notre ambition de développer la région et d'apporter de la valeur ajoutée à l'économie nationale», expliquera le PDG du groupe Sovac. L'Algérie, avec cette nouvelle usine VW, sera le deuxième pays d'Afrique à accueillir un tel projet du groupe Volkswagen, avec une projection d'exportation d'une partie de la production à moyen terme. Un cahier des charges prochainement Abdesselam Bouchouareb a rappelé la mise en place prochaine, dans le cadre des différentes dispositions déjà mises en place pour l'assainissement du marché national de véhicules, d'un cahier des charges organisant l'activité de l'industrie automobile. Ce nouveau document permettra, selon lui, à «ne pas vivre ce que nous avons déjà vécu en matière de gestion de l'activité des concessionnaires automobiles». Une activité qui a connu «de profonds dysfonctionnements». Ce cahier des charges, annoncé depuis des mois par le directeur des investissements au sein de ce même ministère, Amar Agadir, tarde toutefois à voir le jour. L'organisation et la réglementation de l'activité de l'industrie automobile serviront non seulement les intérêts des entreprises étrangères partenaires, mais aussi l'intérêt de l'Algérie qui ambitionne de relancer l'industrie mécanique, a-t-il insisté.