Cinquante artistes contemporains d'Afrique, d'Europe et des Amériques participent à la 6e Biennale de Marrakech inaugurée le 24 février dernier. L'Algérie y participe cette année. Elle est représentée par les plasticiens Rachid Koraïchi et Kader Attia. Rachid Koraichi présente à cette occasion une collection intitulée «La prière à l'absente». Il s'agit d'une série d'œuvres réalisée durant la période allant de 2013 à 2015. C'est aussi, la collection que l'artiste Koraïchi a dédié à sa défunte mère. Cet artiste a toujours refusé la dénomination de calligraphe. Il aime travailler sur soie. Il crée des tapisseries. Il peint sur parchemin. Il affectionne le travail de l'argile, du kaolin,… il grave sur le métal comme sur la pierre. Plasticien reconnu, il est ce mélange équilibré entre la tradition et l'innovation. Il puise sans ménagement dans le terroir de sa vie. Dans son enfance colorée du patrimoine artistique et spirituel familial et environnant. Né en 1947 à Aïn Beida (Hauts-Plateaux) et établi en France, Rachid Koraïchi fait partie des plasticiens les mieux cotés sur le marché mondial de l'art contemporain. En 2011, il a été récompensé du prestigieux «Jameel Prize» dédié aux œuvres inspirées par l'art islamique. Quant à Kader Attia, c'est «Reasons' Oxymorons» qu'il propose de découvrir aux participants de cette biennale. «Reasons' Oxymorons» constitue une installation de dix-huit vidéos d'interviews de philosophes, d'ethnologues, de psychiatres et de patients … qui «composent un essai sur la rationalité et la pathologie psychiatrique». Attia vit et travaille à Berlin, en Allemagne. Il a été plusieurs fois primé pour son travail aux confins des arts plastiques, de la photographie et de la vidéo, notamment en 2005 où il avait reçu le Prix Marcel Duchamp en France et en 2014 dans son pays d'adoption où il avait été récompensé par l'Académie des arts de Berlin.