Les premières révélations des «Panama Papers», dimanche 3 avril, ont mis en lumière la fraude fiscale à laquelle auraient recours de nombreuses personnalités, notamment politiques. Parmi elles, Mohammed ben Nayef, le ministre de l'Intérieur et prince héritier d'Arabie saoudite décoré début mars par François Hollande, écrit Marianne. Le Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ), qui regroupe les 109 médias (dont le journal Le Monde) ayant eu accès aux données sur le monde opaque de la finance offshore, explique que le prince héritier saoudien a été désigné en octobre 2007 «mandataire de deux sociétés (panaméennes) et de leurs comptes bancaires chez UBS». L'implication de l'héritier de la couronne saoudienne dans ce scandale financier éclabousse le régime qui a exécuté 153 personnes en 2015 et plus de 70 depuis le début de l'année. Ce qui «n'avait pourtant pas empêché François Hollande de le décorer de la Légion d'honneur le 7 mars, après avoir été reçu en douce par cinq ministres», écrit Marianne qui indique que «le roi d'Arabie saoudite lui-même, Salman Al-Saoud» est impliqué, et également le président de l'Ukraine.