L'Algérie prévoit de porter sa production électrique à 22 000 mégawatts à l'horizon 2030 à partir des énergies renouvelables. Un challenge que le pays compte relever grâce à sa coopération avec l'Allemagne, leader mondial dans l'énergie solaire. S'exprimant hier lors d'une conférence de presse sur le thème «La photovoltaïque et son raccordement au réseau électrique en Algérie», le président de la Chambre algéro-allemande de commerce et d'industrie (AHK), Brahim Abdelatif, a mis l'accent sur la nécessité d'intensifier les partenariats entre l'Algérie et l'Allemagne dans le domaine des énergies renouvelables, surtout en cette conjoncture difficile marquée par la chute des cours du pétrole. «L'Algérie a besoin d'exploiter son potentiel d'énergie solaire pour diversifier son économie. Pour ce faire, l'Allemagne est le partenaire idéal surtout en matière de formation et d'expertise», a-t-il indiqué. Abdelatif a salué les efforts déployés par les pouvoirs publics pour l'évolution des énergies renouvelables en Algérie. «Le gouvernement ne recule devant rien pour faire avancer les projets visant à promouvoir ce domaine, car c'est la 11e conférence dédiée à ce sujet qui regroupe les acteurs économiques allemands et leurs homologues algériens pour échanger leurs expériences et leurs idées», a-t-il dit. Abdelatif a fait savoir à ce propos, qu'«au cours de cette rencontre des éventualités de partenariat seront étudiées dans plusieurs secteurs des énergies renouvelables, notamment ceux relatifs à la formation professionnelle et à la production des panneaux solaires». Même son de cloche du côté allemand. Mme Katrin Backhaus, chef de projet Renewbles Academy (Renac), a axé son intervention sur l'importance de renforcer la coopération entre les deux pays dans le volet formation du personnel. «Aucun projet ne peut être mis en œuvre sans l'apprentissage et de l'expertise», a-t-elle souligné. Le DG de l'association German Solar Association (BSW-Solar), Jörg Mayer a affirmé que beaucoup de membres de son association ont exprimé leur souhait de tisser des relations et des coopérations avec leurs homologues algériens. Il a évoqué à ce propos les nouvelles techniques et équipements allemands dans la matière, rassurant les entreprises algériennes sur la qualité et la fiabilité de ces produits qui peuvent être utiles pendant plusieurs années, et ce, à des prix plus élevés par rapport aux autres fournisseurs avec une qualité moindre. Le président de BSW-Solar dira encore que son gouvernement est prêt à financer des projets en Algérie ou ailleurs dans le domaine des énergies renouvelable, notamment en ce qui concerne le photovoltaïque. Pour lui, le gouvernement allemand a mis en place des programmes de financement de projets en photovoltaïque et en énergie solaire dans les pays étrangers dont l'Algérie fait partie. L'intervention de Chahar Boulakhras, président directeur général de la Société de l'électricité et des énergies renouvelables (SKTM), était axée sur le programme de développement du secteur des énergies renouvelables pour passer au mixe-énergétique et à la transition énergétique. Il a également évoqué les différents programmes d'investissements dans les énergies renouvelables dans le solaire, l'éolienne et autres. Les participants à cette journée ont soulevé plusieurs questions à l'image de l'accès au foncier pour l'installation des équipements et des panneaux photovoltaïques, l'aspect juridique de ce domaine, le financement des projets, le recyclage des modules après une durée de vie de vingt ans et autres questions.