Le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, a participé, jeudi à Istanbul, aux travaux de la 13e conférence au sommet de l'Organisation de la coopération islamique (OCI), où il a représenté le chef de l'Etat. Dans son intervention, Bensalah a rappelé les principes de l'Algérie en matière de lutte contre le terrorisme, appelant à l'adoption d'une «action intégrée» qui prévoit des programmes pour la prise en charge les préoccupations des jeunes en vue de les mettre à l'abri de la pensée extrémiste. «Nous réaffirmons la nécessité de la mobilisation, de la vigilance et de la poursuite de la coopération et de la coordination aux niveaux régional et international pour faire face à ce fléau par tous les moyens et sans relâche», a-t-il lancé. Le représentant de l'Algérie a précisé, selon le compte-rendu de l'APS, que son pays «n'a eu de cesse d'appeler au niveau de toutes les instances régionales et internationales à consentir davantage d'efforts pour resserrer l'étau autour de ce phénomène abject en tarissant toutes les sources qui le maintiennent, notamment le paiement de rançons». «L'Algérie, qui a souffert des affres du terrorisme qu'elle a affronté seule durant toute une décennie et qu'elle a vaincu au prix des sacrifices de son peuple et grâce aux politiques de la concorde et de la réconciliation initiées par le président de la République, ne ménagera aucun effort pour contribuer à asseoir une méthodologie intégrée en mesure de faire face efficacement et résolument à ce fléau», a assuré Bensalah, rappelant que le terrorisme «constitue un défi majeur pour la communauté internationale et nos pays au regard de sa progression inédite des ressources humaines, matérielles et financières dont il dispose et des moyens développés qu'il utilise dans ses opérations criminelles». Il a ajouté que l'Algérie rejetait et dénonce toute tentative visant à attribuer le phénomène du terrorisme à un espace géographique, civilisationnel ou religieux précis. «Nous suivons avec une profonde préoccupation la recrudescence des actes et slogans hostiles en direction des musulmans notamment dans les pays occidentaux à cause de groupes et individus extrémistes animés par les sentiments de haine et de rancœur et guidés par une intention préméditée d'entamer nos valeurs religieuses et civilisationnelles», a-t-il souligné. L'orateur a affirmé que l'Algérie saluait «les efforts soutenus que ne cesse de consentir l'OCI pour contrecarrer les campagnes d'islamophobie et ce, en donnant la véritable image de notre religion et de son apport à l'éradication de la fitna entre les composantes de la religion et à la promotion du dialogue entre les civilisations et les religions». «La crise d'exil vers l'Europe et tout ce que cela induit comme drames humanitaires vient nous rappeler la situation des communautés musulmanes dans les pays d'accueil et ce qu'elles endurent parfois comme pratiques racistes et exactions au lieu de garantir le droit à la protection et l'aide dans le cadre de la concertation et la coopération avec les pays concernés», a-t-il dit.