Le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, a présenté hier le bilan de la manifestation «Constantine, capitale de la culture arabe 2015» qu'il juge «très positif» en présence de l'ex-ministre de la Culture, Nadia Labidi, et du commissaire de la manifestation, Sami Bencheikh El Hocine, ainsi que le directeur de l'Onci, Lakhdar Bentorki. Le ministre a entamé sa présentation avec une comparaison avec «ce qui se passe généralement lors de ces manifestations au niveau des pays arabes et qui se contentent de quelques activités, alors qu'en Algérie, nous avons pris la chose et surtout la culture très au sérieux», a-t-il d'emblée indiqué, en précisant que «nous sommes fiers que l'Algérie, à chaque fois qu'elle abrite une manifestation de telle ampleur, fournisse tout le soutien politique, matériel et médiatique à l'organisation». S'appuyant sur les chiffres communiqués par le CIP qui a accompagné cette manifestation culturelle, le ministre de la culture a indiqué que «la manifestation, c'est aussi plus de 800 heures de programmes enregistrés, 780 activités culturelles et 300 000 photos prises». La manifestation a été un franc succès et des exemples ont été donnés notamment pour certains départements comme le théâtre qui a réalisés 40 pièces et le département livres qui a vu 200 ouvrages édités. «Ces ouvrages ont un lien direct avec la ville de Constantine, son histoire, ses figures et son patrimoine», a soutenu Azzedine Mihoubi avant de souligner «les quelques notes négatives» concernent la restauration des édifices de la ville. «Cette opération a connu certes des problèmes avec les bureaux d'études étrangers mais ça doit prendre le temps qu'il faut, et suite à l'intervention du Premier ministre, toutes les contraintes ont été levées», a-t-il soutenu, avant d'enchaîner quant au choix de la salle Ahmed-Bey qui a abrité la manifestation et les semaines culturelles que «c'est un choix qui n'a pas été fortuit». «Il faut habituer les gens à s'y rendre et cette salle doit rester la citadelle de la culture.» Ceci pour répondre aux nombreuses critiques relatives à ce choix à cause de l'absence des citoyens lors des semaines culturelles accusant les organisateurs de les tenir presque à huis clos. «Nous n'avons exclu personne», pour répondre aux détracteurs et notamment le directeur du TRC et chef département théâtre qui multiplie les déclarations et n'arrête pas de fustiger le commissariat et la manifestation ces derniers jours. Abordant la question épineuse de la gestion et du devenir de la salle Ahmed-Bey, le ministre de la Culture a annoncé que l'Onci devrait continuer à gérer la salle en attendant son nouveau statut. «Pour la gestion de la salle Ahmed-Bey, nous pensons à une formule qui intégrera sa rentabilité économique.» Ainsi, deux propositions seront soumises au Premier ministre concernant la formule adéquate de la gestion de cette salle, selon toujours Mihoubi qui n'hésitera pas à donner la parole à Sami Bencheikh El Hocine. «Le budget initial alloué à cette manifestation était de l'ordre de 7 milliards de dinars. Nous avons consommé 5,9 milliards. Le reste sera restitué au ministère de la Culture, si toutefois, il n'y aura pas de programmes culturels supplémentaires validés par le ministère», a conclu Bencheikh El Hocine.