Le Parti des travailleurs (PT) n'a pas l'intention d'abandonner l'idée de la dissolution de l'Assemblée populaire nationale (APN), suivie d'élections législatives anticipées, martelée durant toute la campagne électorale et bien après, à tel point qu'elle a suscité des réactions de la part de son président et une «mini-guerre» entre ce dernier et le PT. «Nous continuons à mener campagne sur le terrain pour faire aboutir cette revendication» a déclaré hier Djelloul Djoudi, chargé de la communication au PT. Il en veut pour preuve les dernières réunions régionales que la formation de Louisa Hanoune a tenues, celle de l'Est qui a regroupé 9 wilayas jeudi dernier à Annaba et celle de Djelfa tenue le même jour pour ce qui est des wilayas du Sud. Ces réunions, appelées comité régional de centralisation (CRC), «nous permettront d'avoir une image claire des activités politiques du parti» dira encore Djoudi avant d'enchaîner : «Notre appel pour les législatives anticipées est inclus dans la lettre que nous avons transmise au président de la République et demeurera l'une de nos principales revendications politiques» a-t-il expliqué, jugeant, par ailleurs, l'opération de collecte de signatures pour appuyer la lettre adressée au président de «satisfaisante». Interrogé sur l'évacuation de cette question des débats, notamment lors de l'intervention récente du Premier ministre devant les députés, notre interlocuteur est catégorique : «La Constitution est claire, cette décision est du seul ressort du président de la République», a-t-il répondu avant de rappeler que «l'actuelle Assemblée est illégitime et loin de répondre aux aspirations du peuple». Dans le même registre, et au sujet du renouvellement des commissions au sein de l'Assemblée qui interviendra bientôt et le risque de voir le PT perdre des représentants au sein de ces dernières ou carrément la présidence de la commission économique, au moment où un certain nombre de députés ont démissionné de ses rangs, notre interlocuteur est catégorique : «Le Conseil constitutionnel a validé 26 sièges pour le PT et personne ne pourra réduire ce nombre» a-t-il dit. Pour lui, en tant que tel, le PT, conformément au règlement de l'Assemblée, ouvre droit à une présidence de commission. C'est pour cela, a expliqué Djoudi, que «nous avons présenté un projet de loi pour le respect du mandat du député, mais qui n'a toujours pas été retenu» a-t-il regretté. Il ne manquera pas, dans ce sillage, de fustiger les démissionnaires «qui n'ont pas rempli leur engagement envers le parti». Pour lui, leur acte est une pure trahison. Après les rencontres de l'Est et du Sud pour l'évaluation des activités du parti «qui ont permis de mobiliser les militants», d'autres rencontres dans le même cadre sont prévues pour les prochains jours.