Revendication n La secrétaire générale du Parti des travailleurs a réitéré, hier, la demande de son parti relative à l'organisation d'élections législatives anticipées. «Le pays attend une réforme politique profonde» pour sortir de ce qu'elle a qualifié de «pensée du parti unique», a-t-elle soutenu. Louisa Hanoune qui s'exprimait à la clôture de l'université d'été de son parti à Zéralda (Alger), a rappelé la campagne menée par le PT contre la loi sur les hydrocarbures et exhorté les militants de son parti à œuvrer sur le terrain pour réunir «3 millions de signatures appelant à des élections législatives anticipées». C'est en évoquant la loi de finances complémentaire pour 2009, que son parti a applaudie – en dépit de certaines mesures impopulaires qu'elle prévoit, comme la suppression du crédit à la consommation –, que la responsable du PT a débordé sur le Parlement et la nécessité de renouveler sa composante. «La loi de finances complémentaire pour 2009 doit asseoir les conditions nécessaires à un nouveau départ et de nouvelles orientations économiques pour le pays, de manière à mettre fin à la dilapidation des richesses nationales par des étrangers et stopper le transfert illicite de devises», s'est félicitée Mme Hanoune. Pour elle, la promulgation d'un tel texte «reflète l'existence d'une résistance à l'intérieur de l'Etat». Mais elle déplore, cependant, le fait que cette résistance existe au sein du pouvoir exécutif, mais pas au sein du pouvoir législatif. Ce qui constitue un argument supplémentaire qui justifierait sa dissolution, du moins la Chambre basse (l'Assemblée populaire nationale). Il faut dire que ce n'est pas la première fois que la secrétaire générale du PT s'attaque à l'APN et exige des législatives anticipées pour son renouvellement. La revendication a été réitérée à maintes reprises lors de la dernière campagne présidentielle à laquelle elle avait pris part. Quelques mois seulement après les législatives de 2007, auxquelles le parti avait pourtant participé, remportant 26 sièges, Louisa Hanoune a commencé à décocher ses premières flèches à l'adresse de la Chambre basse, lui reprochant, notamment l'adoption de tous les projets de loi controversés comme la première version de la loi sur les hydrocarbures et le rejet presque systématique de toutes les propositions du PT lors des débats sur les lois de finances et autres projets de loi.Elle avait eu à déclarer, à plusieurs reprises que «le Parlement, élu avec 35% des voix», a perdu «le peu de crédibilité qui lui restait», allant même jusqu'à le qualifier de «dangereux pour la nation». Cependant, si les arguments de Mme Hanoune semblent plus ou moins recevables, il n'échappe pas à certains observateurs que les hostilités ont commencé, curieusement, au lendemain de la fronde menée par certains députés du parti, pour une histoire de quote-part de leur salaire à verser à la direction de leur parti…