L'accident de l'avion de la compagnie espagnole Swiftair affrété par Air Algérie, qui avait fait 116 morts le 24 juillet 2014 au Mali, est principalement dû à la non-activation par l'équipage du système antigivre. C'est la conclusion du rapport final des enquêteurs rendu public hier à Bamako. «Les capteurs de pression des moteurs avaient été obstrués, vraisemblablement par des cristaux de glace et les systèmes d'antigivrage n'ont pas été activés par l'équipage», a affirmé le ministère malien des Transports, Mamadou Hachim Koumaré, lors d'un point de presse pour présenter le rapport qui confirme les résultats préliminaires. «L'obstruction des capteurs a perturbé le fonctionnement des moteurs, limitant la poussée à un niveau insuffisant pour que l'avion poursuive son vol à un niveau de croisière», a indiqué Koumaré, en présence de responsables des transports aériens au Mali. Le ministre a fait part de difficultés rencontrées dans l'enquête, relatives notamment aux données inexploitables d'un des enregistreurs de vol qui ont limité l'analyse du comportement de l'équipage en vol. Le vol Ouagadougou-Alger s'était écrasé dans le nord du Mali, dans la région de Gossi, avec 110 passagers à bord, dont des Français, des Burkinabè, des Libanais, des Algériens et six membres d'équipage, tous espagnols. Le McDonnell Douglas MD 83 était affrété par la compagnie nationale auprès de la compagnie espagnole de leasing Swiftair.