Lors d'une visite de travail effectuée hier, dans la wilaya de Tizi Ouzou, la ministre déléguée auprès du ministre de l'Aménagement du territoire, du Tourisme et de l'Artisanat, Aïcha Tagabou, a mis l'accent sur la nécessité de l'exportation de produits de l'artisanat produits localement sur le marché mondial, notamment en cette situation de crise financière que traverse le pays engendrée par la chute des prix du pétrole sur le marché mondial. L'hôte de la capitale du Djurdjura a affirmé qu'aujourd'hui le défi à relever consiste à rendre l'artisanat traditionnel comme facteur efficient dans la diversification de l'économie nationale et dans le développement durable du pays. A souligner que la ministre a assisté à la cérémonie de clôture du séminaire sur l'exportation des produits locaux de l'artisanat, organisé par la Chambre de l'artisanat et des métiers (CAM) de Tizi Ouzou. A cette occasion, la ministre a fait savoir que le gouvernement est disposé pour rendre le produit de l'artisanat produit localement compétitif sur le marché international. D'après elle, plusieurs moyens ont été mis en place pour le développement du secteur de l'artisanat. Se référant aux chiffres, elle a annoncé que la contribution de l'artisanat traditionnel au produit intérieur brut (PIB) du pays dépasse les 230 milliards DA en 2015. Alors qu'il était à 63 milliards de dollars en 2008. Ainsi, elle a estimé que le taux de développement de ce secteur est en nette augmentation ces dernières années, puisqu'il a enregistré une hausse de +13% annuellement. Tagabou a souligné que l'Algérie a relevé le défi qualitatif, puisque le nombre d'artisans recensés au niveau national est 334 000 dont 11 000 sont issus de la wilaya de Tizi Ouzou. Mais, il reste aujourd'hui de consentir les efforts pour améliorer la qualité du produit artisanal local afin qu'il soit compétitif sur le marché international. «Il faut diversifier notre économie menacée par la hausse de l'échange de la devise et de permettre à nos artisans d'envahir le marché mondial avec leurs produits», a-telle insisté. Vers la promotion de l'artisanat local à l'étranger. Dans le même ordre d'idée, Tagabou a affirmé que le gouvernement algérien est disposé d'accompagner les artisans pour y participer aux différentes manifestations commerciales organisées à l'étranger. «Nous sommes prédisposés d'établir des groupes de chambres de l'artisanat traditionnel dont l'objectif est de revaloriser le produit local. Nous allons aussi accompagner les hommes d'affaires ayant l'intention d'investir dans ce créneau. Pour cela, il faut la contribution de toutes les compétences (directeurs, autorités locales, mais aussi il faut qu'il y ait la volonté de nos artisans pour concrétiser cet objectif», a-elle dit. Dans le même sillage, la ministre déléguée de l'Artisanat a affirmé que son département est en train de mener une politique visant la revalorisation et la promotion du produit artisanal au niveau international. Pour cela, elle a affirmé que la visite qui l'a conduite au mois de mars dernier aux Emirats arabes unis (EAU) a pour objectif de préparer la participation de l'Algérie aux festivités du «Village international» qui se tiendra à Dubaï du mois novembre 2016 jusqu'au mois d'avril 2017. Par ailleurs, la ministre s'est rendue à Beni Yenni, cette commune connue pour sa bijouterie typique. Après avoir écouté les préoccupations des artisans-bijoutiers de cette région, qui se résument en général dans le manque flagrant de la matière première et du corail sur le marché national, mais aussi des prix excessifs des impôts, la même responsable les a rassurés sur leurs doléances et mettre fin à cette rareté du corail sur le marché national.