Michel Platini est désormais fixé. D'abord suspendu pour huit ans de «toute activité liée au football», puis à six en appel, par la commission d'éthique de la Fédération internationale (Fifa), le président de la Confédération européenne (UEFA) a vu sa suspension réduite à quatre ans par le Tribunal arbitral du sport (TAS), hier à Lausanne, ont annoncé ses avocats. L'instance disciplinaire a aussitôt confirmé l'information dans un communiqué, évoquant «un avantage indu», pour justifier sa décision. Même s'il a reconnu «l'existence» d'un contrat de travail, en référence au versement de 1,8 million d'euros reçu en 2011 par le Français de la part de Sepp Blatter, alors patron de la FIFA, pour une mission de conseiller effectuée entre 1999 et 2001, le TAS n'a pas été convaincu par «la légitimité» de celui-ci. C'est pourquoi il n'a pas totalement blanchi l'accusé. Lequel a immédiatement exprimé «sa profonde déception, (...), notamment dans la mesure où sa position était appuyée par plusieurs professeurs de droit suisse». En décembre 2015, le dirigeant avait été reconnu coupable de «conflit d'intérêts» et «gestion déloyale». Même s'il a toujours avancé que cet argent lui était dû, Platini n'a pas totalement réussi à convaincre le TAS de sa bonne foi. En conséquence, arrivé au bout de ses recours sportifs, il «remettra sa démission de président de l'UEFA à l'occasion du prochain congrès de l'organisation», ont ajouté ses conseillers. Le prochain comité exécutif est programmé le 18 mai à Bâle. L'ancien meneur des Bleus n'occupera donc officiellement aucune fonction dominante durant l'Euro en France (10 juin - 10 juillet).