Joseph Sepp Blatter (président démissionnaire de la FIFA) et Michel Platini (président de l'UEFA dont la candidature à l'élection de la FIFA est gelée) sont sous la menace d'une lourde sanction (4 à 5 ans) et des poursuites pénales. Hier, la chambre d'investigation de la commission d'éthique de la FIFA a requis des sanctions contre les deux hommes qui sont, rappelons-le, suspendu 90 jours. Si pour le Suisse le compte était déjà soldé, par contre le Français caressait toujours l'espoir de voir sa sanction annulée et sa candidature à la course au poste de président de la FIFA acceptée. Il devra faire le deuil de cette ambition et mettre une croix sur son avenir comme dirigeant dans le football. La chambre de jugement de la commission d'éthique de la FIFA a reçu deux rapports accablants concernant Blatter et Platini. Le président de la chambre de jugement, l'Allemand Hans Joachim Eckert, a précisé que «la chambre de jugement ne publiera pas les détails de ces rapports ni les sanctions requises contre les deux hommes». A priori, cet homme choisi par Joseph Sepp Blatter est allergique à la publication de rapports compromettants pour des dignitaires de la FIFA. Il est à la base du refus (de sa commission et de la FIFA) de la publication du rapport Michael Garcia, le juge américain enrôlé par la FIFA pour enquêter sur l'attribution de la Coupe du monde 2018 et celle de 2022. Selon une source britannique, «Blatter et Platini encourent une suspension de 5 ans de toute activité liée au football». Une telle sentence signifierait la mort sportive de Michel Platini, nonobstant les poursuites pénales dont les deux hommes pourraient faire l'objet de la part de la justice suisse qui s'est emparée des dossiers de deux hommes. Pour rappel, Joseph Sepp Blatter a accusé Michel Platini d'avoir perçu 1,8 million d'euros de la FIFA, en 2011, pour un travail de conseiller effectué en 2002. La justice suisse et la commission d'éthique de la FIFA reprochent à Blatter et Platini ce deal non acté. En effet, il n'y aucun document dans les bilans et comptes de la FIFA qui atteste de l'existence légale de ce «travail». Personne n'est dupe. Les juges encore moins. Blatter et Platini se sont entendus sur cette somme que le premier a versée au second au mépris des règles et surtout de la connaissance des membres du comité exécutif dont ils font partie.Vendredi, Michel Platini a fait appel de sa suspension de la FIFA devant le Tribunal arbitral du sport (TAS) de Lausanne. C'est sa dernière cartouche. Les autres candidats à la l'élection au poste de président de la FIFA, le 26 février 2016, eux sont déjà en campagne et sillonnent les continents pour récolter des voix. Le président de l'UEFA n'est pas au bout de ses peines. Les affidés de Joseph Sepp Blatter, ils sont encore nombreux au sein de la FIFA, malgré la disgrâce qui touche leur mentor, ont sorti une nouvelle carte de leur manche. A Zurich, un document accablant pour Platini est en circulation. Il s'agit d'une correspondance à entête de l'UEFA qui certifie que le 1,8 million d'euros que Platini a reçus de la FIFA a bien été acté par l'UEFA. Nul doute que ce document sera assimilé à un faux et aggraverait le cas de Michel Platini. La sanction pénale pend au nez des hommes. Le cauchemar est loin d'être fini pour Michel Platini, à l'inverse de Joseph Sepp Blatter qui a juré de la faire tomber avant de quitter définitivement la FIFA.