Le Premier Forum d'affaires Algérie-UE dédié à l'énergie se tiendra aujourd'hui à Alger. Cette rencontre devra aboutir à sceller un partenariat énergétique stratégique. L'Algérie veut aussi impliquer l'UE dans son programme national de développement des énergies renouvelables. Selon des entreprises algériennes participantes, les rencontres B2B prévues lors du forum seront une occasion pour les entreprises locales de définir des partenariats «gagnant-gagnant» avec des entreprises européennes dans le cadre de la règle 49-51%. «C'est la première fois que nous allons participer à un forum qui réunira des entreprises de l'UE et non dans le cadre bilatéral», souligne un chef d'entreprise. Lors de cette rencontre, les entreprises européennes seront informées sur les opportunités que recèle le programme national des énergies renouvelables et sur les différentes mesures d'encouragement prévues pour l'investissement dans ce domaine. «D'intéressantes perspectives pour les entreprises algériennes spécialisées dans le domaine des énergies renouvelables peuvent se dégager», souhaite un chef d'entreprise. Cet événement, qui sera inauguré par le Premier ministre Abdelmalek Sellal, aura pour thématique «les énergies renouvelables, l'efficacité énergétique et le gaz naturel», remettra au-devant de la scène le projet Desertec. Une table ronde sera organisée sous le thème «La relance des investissements dans le secteur de l'énergie en Algérie». Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, avait demandé à l'Union européenne en 2015 la relance de plusieurs projets énergétiques à l'instar du Desertec relatif à la production de l'énergie solaire. Le Premier ministre a évoqué, à ce titre, la possibilité de relancer ce projet qui permettra de «produire une énergie solaire en Algérie et de la commercialiser en Europe». Les entreprises algériennes devront participer en force aujourd'hui à ce forum. Au moins 180 participants, entre officiels et chefs d'entreprise, sont attendus. Outre les responsables du ministère de l'Energie et ses démembrements comme la Commission de régulation de l'électricité et du gaz (Creg), le Centre de développement des énergies renouvelables, le ministère de l'Industrie ainsi que plusieurs organismes et institutions comme la Chambre algérienne de commerce et d'industrie et la Chambre algéro-allemande de commerce et d'industrie (AHK Algérie). Quant aux entreprises publiques et privées qui prendront part au forum, une source nous cite, entre autres, Sonatrach, Sonelgaz, Naftal, la Société algérienne de gestion du réseau de transport du gaz, le groupe Cosider, ENCC, Amenhyd, Knauf, Tassili Airlines et l'Entreprise nationale de canalisations, ainsi que des dizaines d'entreprises privées. Côté européen, des compagnies comme Shell, Cepsa, Schlumberger, Repsol, Eni participeront à l'événement, en sus des organismes comme l'Agence française de développement et le Cercle du commerce et d'industrie algéro-espagnol. Le programme des énergies renouvelables actualisé consiste à installer une puissance d'origine renouvelable de l'ordre de 22 000 MW à l'horizon 2030 pour le marché national, avec le maintien de l'option de l'exportation comme objectif stratégique, si les conditions du marché le permettent.