A l'issue des travaux de la 19e réunion de la tripartite, les trois partenaires (gouvernement, syndicat et patronat) ont adopté une série de décisions inscrites dans le cadre de la réforme économique du pays. C'est le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, qui a annoncé qu'il a été convenu entre les partenaires de la tripartite de fixer l'âge de départ à la retraite à 60 ans. Un nouveau projet de loi modifiant l'ordonnance 97-13 instituant le départ à la retraite sans condition d'âge sera élaboré. Le projet en question sera confié à une commission qui sera mise sur pied pour élaborer ce texte fixant «l'âge de départ à la retraite à 60 ans par souci d'équité et de préservation des capacités de la Caisse nationale des retraites». Le communiqué final sanctionnant les travaux de cette réunion a expliqué que le système de retraite anticipée a été élaboré dans le contexte d'application du plan d'ajustement structurel imposé par le Fonds monétaire international en 1997. Un système mis en œuvre à l'époque pour faire face aux effets de licenciement et de fermeture des entreprises publiques. Afin de préserver les équilibres financiers de la Caisse nationale de retraite, les participants à la tripartite ont soutenu cette réforme, estimant que la conjoncture actuelle ne permet pas de préserver la politique de départ à la retraite sans limite d'âge. L'objectif est également de maintenir la compétence nationale et les ressources humaines pouvant encore contribuer au bon fonctionnement des différentes institutions du pays. Lors de cette tripartite, il a été souligné l'urgence de réaliser un taux de croissance hors hydrocarbures de 9% afin de résorber le chômage et de faire face à la baisse drastique des recettes pétrolières. Le soutien à l'investissement, à la création d'entreprises, aux IDE, ainsi que la facilitation en matière d'accès au foncier a été souligné avec force. Les participants à la tripartite se disent solidaires et acceptent le nouveau modèle de croissance économique du gouvernement. L'encouragement de la production nationale en substitution aux importations passe, selon les signataires du pacte économique et social, par la promotion de la consommation nationale. En conclusion, il a été décidé de signer par les trois parties du nouveau pacte de stabilité et de développement de l'entreprise privée et publique.