Tout en rappelant les avancées réalisées au cours des quinze dernières années en matière d'accès au logement, d'investissement et de protection sociale, le chef de l'Etat s'est voulu réaliste. «Notre pays est confronté aujourd'hui aux aléas sévères de la chute des prix des hydrocarbures (…) Ce choc n'est pas la conséquence de failles dans notre démarche interne. Bien au contraire, ce sont les décisions nationales prudentes que nous avons prises il y a quelques années, notamment un important remboursement anticipé de la dette extérieure…», indique le président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Il rappellera que la décision de cesser tout recours aux crédits extérieurs, et en gérant avec prudence nos réserves de change, a permis à l'Algérie de «faire face à la crise financière, et d'engager souverainement les correctifs que celle-ci requiert, en tenant compte de nos réalités propres et dans la fidélité à nos options sociales fondamentales». «La crise économique et financière n'est guère l'apanage d'un pays particulier, notamment dans l'économie mondiale globalisée. C'est la réponse à cette crise qui varie d'un pays à l'autre, selon le degré de mobilisation et de consensus interne mis en place, et en cela, notre pays est en droit d'envisager avec sérénité et espérance, le dépassement de la crise financière actuelle. En fait, la crise actuelle pourra se révéler une opportunité d'accélérer notre sursaut collectif pour rompre avec le confort de la rente, pour rompre aussi avec les pesanteurs de la bureaucratie, et pour réhabiliter également la valeur du travail que notre religion sacralise et que le développement exige.» Cependant, la plus grande richesse aux yeux du chef de l'Etat demeure sa jeunesse. «Notre pays est riche avant tout de sa jeunesse, de surcroît éduquée et souvent hautement qualifiée. C'est donc la mobilisation de cette jeunesse pour fructifier les richesses nombreuses du pays qui sera le levier grâce auquel l'Algérie dépassera, avec l'aide de Dieu, la crise actuelle sans dommage, et accélérera le cours de son développement pour accéder demain, à son statut légitime de pays émergent», indique-t-il. Et d'ajouter : «Voilà pourquoi, j'appelle la jeunesse à réaliser un sursaut pacifique et généreux pour gagner la bataille du développement. Une telle bataille est au-dessus de tous les clivages politiques, idéologiques, ou de quelque autre nature qu'ils soient, car c'est tout simplement la bataille de votre propre avenir, jeunes de mon pays, la bataille du devenir de l'Algérie.» conclut le chef de l'Etat.