C'est dans une conjoncture exceptionnelle que se tient aujourd'hui et demain la 27e Conférence de la Ligue arabe. La délégation algérienne, que conduira le président du Conseil de la nation Abdelkader Bensalah, comprend également le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, et le ministre des Affaires maghrébines, de l'Afrique et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel. «L'Algérie souhaite que ce sommet donne lieu à des décisions historiques à l'égard de la cause palestinienne», avait précisé M. Messahel à la presse, à son arrivée à Nouakchott pour prendre part aux travaux de la réunion des ministres des Affaires étrangères, préparatoire à la 27e session du Conseil de la Ligue arabe au niveau du sommet. L'Arabie saoudite est plutôt intéressée par la chute d'El Assad. Le palais royal saoudien compterait sur le soutien de nombre de monarchies du Moyen-Orient dans cette perspective. C'est en rangs dispersés que les pays arabes se rencontrent à Nouakchott. L'Algérie, qui refuse l'ingérence dans les affaires des autres pays, exprime son principe de laisser aux peuples le droit de décider du sort de leurs pays et de choisir. Le chaos en Libye sera étudié par les pays de la Ligue arabe. Nombre de pays qui soutiendraient des extrémistes pourraient ne pas être d'accord avec d'autres. La lutte contre les organisations extrémistes, dont Daech et Djabhat El Nosra, peut créer une divergence entre des pays de la Ligue arabe. Certains Etats qui soutiennent ces organisations et qui les combattent dans leurs pays ne souhaitent pas la défaite de Daech et de Djabhat El Nosra en Syrie et en Irak. Tous les pays de la Ligue arabe n'ayant pas la même définition du terrorisme, certains, comme l'Arabie saoudite, soutiennent Djeich El Islam que Damas considère comme terroriste.