Le groupement de la Gendarmerie nationale a affirmé hier que les enquêteurs sont en train d'analyser les indices trouvés sur les lieux de la disparition de la petite Nihal Si Mohand. Jusqu'à hier en début de soirée, aucune information officielle n'est venue confirmer si les restes du cadavre retrouvé dimanche et lundi derniers au village Ath Abdelouahab, dans la commune d'Aït Toudert, sont de la petite Nihal, disparue depuis treize jours devant la maison de ses grands-parents maternels. «Seuls les tests ADN sur le crâne retrouvé dimanche et le reste du cadavre sur lesquels sont tombés les gendarmes le lendemain lundi, peuvent nous renseigner sur l'identité de la victime car contrairement à tout ce qui a été annoncé depuis ce matin sur une prétendue confirmation de la mort de Nihal sans dénués de tout fondement», nous confie une source proche de la famille de la petite Nihal, hier en fin d'après-midi. Une déclaration qui intervenait au moment où plusieurs sites d'informations et des chaînes de télévisions présentes en force sur les lieux affirmaient que tous les indices menaient à la mort de la petite fille. Même la radio locale de Tizi Ouzou avait annoncé à travers ses flashs d'information durant toute la journée d'hier que Nihal est morte sans donner plus de précisions. Une information qui a jeté l'émoi et la tristesse chez les citoyens du village Ath Abdelouahab et un peu partout en Kabylie et à travers tout le pays, avant que le père de Nihal n'intervient en direct aux environs de 14h30 sur une chaîne privée pour annoncer qu'il n'a reçu aucune information sur le sort de sa fille, tout en exhortant les médias à laisser les enquêteurs faire leur travail. A propos de l'enquête et pour la première fois depuis la disparition de la petite Nihal, le commandement de la Gendarmerie nationale a enfin décidé de sortir de son mutisme en s'exprimant enfin sur l'affaire. Dans une déclaration hier à l'APS, le colonel Mohamed Tirghini, responsable du service de communication du groupement de la Gendarmerie nationale, a indiqué que l'analyse des indices récupérés sur les lieux de la disparition de la petite fille, dont un crâne et des cheveux, peuvent durer jusqu'à quatre jours. «Ces indices sont en cours d'analyse et rien ne permet pour le moment de confirmer qu'ils appartiennent à l'enfant disparue» affirme ce responsable en précisant que les indices en question sont un crâne appartenant à un enfant dont l'âge peut aller jusqu'à 6 ans, des ossements et quelques cheveux. «Vu qu'il s'agit d'ossements, et non de sang ou de lambeaux de chair, l'expertise de ces indices prendra un minimum de quatre jours», a-t-il ajouté en précisant que «la gendarmerie ne peut se prononcer sur l'appartenance de ces indices avant les résultats de l'expertise», toujours en cours au niveau de l'Institut national de criminalistique et de criminologie (INCC) de Bouchaoui à Alger.