Le potentiel financier que certaines APC gèrent d'une manière presque anarchique pénalise leurs recettes et encourage l'évasion et la fraude fiscales. Le recouvrement de la fiscalité locale, toutes taxes confondues, a été au centre des préoccupations du chef de l'exécutif de la wilaya de Tlemcen qui, en perspective d'une amélioration des ressources financières des communes, a réuni cette semaine les élus locaux des 53 communes et leurs receveurs, les chefs de daïra et les directeurs de l'exécutif. Le ton a été donné par le wali dès l'ouverture de ce regroupement. «Les APC doivent actualiser leurs fichiers fiscaux et recenser toutes les ressources fiscales qui vont, à l'avenir, leur permettre de s'autofinancer», a-t-il affirmé, avant de souligner que «les élus locaux doivent s'impliquer davantage dans cette opération par la mobilisation de tous les moyens humains et techniques pour le recouvrement de la fiscalité». Un potentiel financier que certaines APC gèrent d'une manière presque anarchique, ce qui pénalise ses recettes et encourage l'évasion et la fraude fiscales. Mais selon le premier responsable de la wilaya, «la situation et les exigences ont changé. Il n'est plus permis aujourd'hui de compter uniquement sur les budgets de l'état. Les APC se doivent de valoriser leur patrimoine, d'optimiser leurs ressources et d'encourager l'investissement productif». Il a été remarqué par les intervenants que le taux de recouvrement de la fiscalité, recensé à travers les 53 commines que compte la wilaya, ne dépasse guère les 40%. Dans ce cadre, le directeur de l'administration locale de la wilaya (DAL) va établir avec les receveurs un listing de tout le patrimoine des communes et des taxes à percevoir pour chaque activité. Les équilibres financiers des APC passent inévitablement par une exploitation rationnelle de leurs ressources et le recouvrement de toute la fiscalité. Les élus sont appelés donc à les améliorer afin de se doter d'une autonomie financière leur permettant «de garantir les salaires de leur personnel et d'assurer leur fonctionnement qui, à ce jour, sont à la charge de l'état».