Pour sa première participation à une compétition internationale, le club béjaoui est en train de réussir un parcours idéal. Après avoir réussi l'exploit d'atteindre les demi-finales de la Coupe de la CAF pour sa première participation à une compétition internationale, le MO Béjaïa tentera ce soir à Rabat (21h, heure algérienne) de forcer le destin et d'arracher la qualification pour la finale aux dépens du FUS local. Les Mobistes ont rallié vendredi le Royaume Chérifien avec la ferme intention de réaliser un autre exploit historique. «On veut revenir de Rabat avec le billet de qualification en finale dans les bagages et marquer encore l'histoire. On compte rééditer l'exploit qu'on avait réalisé à Tunis contre l'EST lors des huitièmes de finale bis de cette Coupe de la CAF. On y croit dur comme fer», nous a confié le capitaine des Crabes, Malek Ferhat. «Le 0-0 du match aller est un score piège. La pression sera plus forte cette fois sur les joueurs du FUS, appelés à faire et à ouvrir le jeu. On va essayer de marquer un but pour leur compliquer davantage la tâche. Il faudra résister et oser. On ne doit pas avoir des regrets sur ce match. Il faut qu'on aille au bout de notre rêve. On peut le faire», affirme de son côté l'entraîneur du MOB, Nasser Sandjak, avide de remporter cette coupe de la CAF pour la seconde fois après le sacre de 2000 avec la JS Kabylie, aux côtés de Mahieddine Khalef, aux dépens des Egyptiens d'El-Ismaïly. Sandjak regrette énormément l'absence du patron de la base arrière de son équipe, Adel Lakhdari, suspendu. «C'est un gros problème pour nous. Lakhdari est un élément très important dans notre système de jeu», avoue Sandjak, qui devra aligner Benmelouka, s'il est rétabli de sa blessure, ou Baouali, aux côtés de Sidibé dans l'axe central, alors que Yesli devra retrouver sa place de titulaire. La base arrière mobiste et son dernier rempart, l'excellent Chemseddine Rahmani, devront supporter encore le poids du match. Les Fussistes qui n'ont subi qu'un seul échec dans leurs 13 derniers matches officiels ne jurent que par la finale, la seconde pour eux après celle de 2010 qu'ils avaient remportée face aux Tunisiens du CS Sfaxien. Les Béjaouis ne l'entendent guère de cette oreille. Ce derby maghrébin qui sera dirigé par l'arbitre gambien Bakary Papa Gassama s'annonce très chaud et palpitant au même titre d'ailleurs que la finale avant la lettre entre le TP Mazembe et l'ES Sahel, les grands favoris de l'épreuve, qui se retrouvent cet après-midi à Lubumbashi. Le TPM, détenteur de la Ligue des champions d'Afrique, est en ballottage favorable après le nul (1-1) ramené de Sousse à l'aller. La capitale marocaine abrite cette demi-finale: Rabat dans l'indifférence La capitale marocaine Rabat vit dans l'indifférence totale le match retour FUS Rabat-MO Béjaïa dans le cadre des demi-finales de la Coupe de la Confédération africaine de football (CAF), avant une journée du rendez-vous que va abriter ce soir le stade Moulay-Hassan. Un état de fait qui ne surprend nullement, vu que le FUS est réputé pour être un club ne disposant pas d'une grande base populaire. Les supporters de cette formation sont pour la plupart de l'élite marocaine et se comptent seulement à quelques milliers, explique un dirigeant du champion du Maroc en titre. Et pour justement assurer un soutien massif de la population de Rabat dans un stade dont la capacité d'accueil ne dépasse pas les 6000 places, tout le monde au FUS multiplie les appels en direction des supporters, les incitant à prendre d'assaut les tribunes de l'enceinte Moulay-Hassan. Même l'entraîneur du FUS, Walid Regragui, s'est joint à cette campagne de mobilisation enclenchée par les dirigeants du club en profitant de sa conférence de presse animée samedi pour solliciter le soutien des fans et de la population de Rabat. Mieux, l'ancien défenseur des Lions de l'Atlas a conseillé de prendre exemple sur la galerie du MOB, tombé sous son charme depuis le match aller. «Si on avait un public comme celui du MOB, je suis persuadé qu'on gagnerait un titre chaque saison», lance l'entraîneur du FUS, mettant en garde contre un adversaire qui «joue mieux à l'extérieur», selon ses dires. Echos de Rabat Accueil – Les dirigeants du FUS ont accueilli avec les fleurs la délégation algérienne à son arrivée à l'aéroport international de Casablanca. Ils ont mis d'ailleurs un bus à la disposition de leurs hôtes pour les transporter à Rabat, distante d'environ 80 km de la capitale économique du Maroc. Retour – Le gardien de but du MOB, Chemseddine Rahmani, sera le premier à faire son retour à Alger. Il quittera ses coéquipiers le lendemain du match pour rejoindre le stage de la sélection nationale des joueurs locaux dès lundi et pour lequel il est convoqué pour la première fois. La délégation du MOB, elle, rentrera mardi. Stade – Le stade Moulay-Hassan qui abrite le match de dimanche est d'une capacité d'accueil très modeste de 6000 places. Cette infrastructure inaugurée il y a deux années dispose d'une pelouse en gazon naturel. Douleurs – Le néo-milieu de terrain du MOB, Yesli, entré en deuxième période du match aller, risque encore une fois de ne pas débuter cette manche retour. Le joueur a confié à l'APS qu'il ressentait encore des douleurs. Un véritable casse-tête chinois pour l'entraîneur Sendjak, qui mise énormément sur l'ex-joueur de la JS Kabylie. Supporters – Quelques supporters du MOB ont fait le voyage avec leur équipe sur le même avion, tenant à l'encourager dans ce rendez-vous historique. D'autres groupes de fans affluaient sur Rabat depuis quelques jours. Certains rencontrés à l'aéroport Houari-Boumediene, et faute de places sur le même vol que leur équipe, ont transité par Lisbonne pour être aux côtés de leur club favori. Hôtel – Les Béjaouis ont élu domicile à l'hôtel Toulip Golden, soit le même établissement qui avait accueilli l'ES Sétif lors de son séjour à Rabat en décembre 2014 à l'occasion de sa participation historique en Coupe du monde des clubs.