Plus d'un millier de travailleurs affiliés au Snapap ont battu le pavé ce matin à Béjaïa, à l'appel de leur syndicat, afin de dénoncer la détérioration de leurs conditions sociales et protester contre le projet de loi de finances 2017. «La loi de finances 2017, préparée par le gouvernement, est une grave atteinte au droit des travailleurs qui attendent désespérément une amélioration de leurs conditions sociales», dira Nabil Ferguenis, dirigeant local du Snapap. Dans une déclaration lue devant les manifestants venus d'Oran, de Souk Ahras, d'Alger, de Tizi Ouzou, d'Oum El Bouaghi, Ferguenis a énuméré les principaux points contenus dans la plateforme de revendications. Il s'agit, principalement, de la révision de l'impôt sur le revenu global jugé en défaveur du travailleur salarié, de la révision du statut régissant la Fonction publique, le gel du projet du code du travail, le maintien de la retraite proportionnelle. Interrogé à propos de la récente décision de Nouria Benghebrit de suspendre tout départ à la retraite dans son secteur, ceci afin de faire face au déficit d'encadrement aussi bien pédagogique qu'administratif, Nabil Ferguenis a accusé la ministre de l'Education nationale d'atteinte au droit des travailleurs. «La loi est claire à ce sujet : tout travailleur ayant cumulé 32 années de service ouvre le droit de partir à la retraite», soutient le coordinateur local du Snapap. Et de poursuivre : «Le travailleur ne peut pas être responsable du déficit en encadrement» clame Nabil Ferguenis.