Le nouveau wali de Tizi Ouzou, Mohamed Bouderbali, a pris ses fonctions officiellement avant-hier dans l'après-midi, à l'issue d'une cérémonie de passation de consignes co-présidée par son prédécesseur, Brahim Merad, mis à la retraite. Une cérémonie qui s'est déroulée au niveau de la salle de réunions de la wilaya en présence de l'exécutif local, des représentants des collectivités locales (chefs de daïra, P/APC) et d'un grand nombre de représentants de la société civile. D'emblée, le premier magistrat de la wilaya, ex-wali de Sétif, s'est dit engagé à activer pour l'intérêt de la collectivité, tout en promettant de travailler dans la coordination avec les différents acteurs de la société, les représentants des instances nationales, locales, communales et aussi avec les représentants des comités de villages. «Je suis fier et heureux d'être désigné à la tête de cette wilaya révolutionnaire qui a enfanté de grands héros de la guerre de libération nationale, à l'instar d'Amirouche Aït Hamouda, Abane Ramdane, Hocine Aït Ahmed et autres…», a déclaré Mohamed Bouderbali, affirmant que l'intérêt de la wilaya passe pour lui avant toute considération. «Les portes du dialogue de mon administration sont ouvertes pour répondre aux besoins les plus élémentaires de la population locale. Moi, je travaille dans la discrétion la plus totale», a-t-il dit, tout en appelant la presse locale à apporter une information fiable sur la situation économique et sociale de la wilaya et d'éviter la diffamation. «Cette région a besoin des efforts de toutes les ressources et des compétences existantes pour accroître son développement», a-t-il indiqué. Lors de sa prise de parole, l'ex-wali, Brahim Merad, a affiché sa satisfaction d'avoir été à la tête de la wilaya. «Je suis le point de quitter cette wilaya exceptionnelle historiquement. Ce fut un grand honneur pour moi d'être à la tête de cette wilaya, même pour une courte durée, mais marquée par plusieurs évènements et activités qui entrent dans le cadre du développement local», a-t-il déclaré. «Dans la mesure du possible, nous avons essayé durant mon mandat de contribuer au bien du citoyen dans la gestion du bien public de sa wilaya». Il a souhaité la bienvenue à son successeur, M. Bouderbali, désigné à sa place dans le cadre du mouvement effectué par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, mercredi dernier, et qui a touché le corps des walis. Le nouveau wali hérite donc de plusieurs challenges dans cette wilaya où quasiment tous les projets connaissent un énorme retard dans leur réalisation. D'autres sont tout simplement gelés en raison de la politique d'austérité budgétaire. Une politique qui risque de générer de nombreuses tensions sociales que le nouveau wali aura à affronter dans les mois à venir, sachant que la wilaya a été classée comme la plus frondeuses au niveau national. Devant le siège de la wilaya, les rassemblements et sit-in de protestation sont quasi quotidiens. Le manque de développement local en est la principale raison.