En dépit du tarissement des ressources financières de l'Algérie, certains projets structurants seront maintenus. Des chantiers confiés pour la plupart à des entreprises chinoises. C'est pour discuter de la réalisation de ces projets, dont principalement le mégaport de Cherchell, que le vice-ministre chinois du Commerce, Qian Keming, effectue aujourd'hui une visite officielle en Algérie où il rencontrera, entre autres, le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb. Au cours de cette rencontre, il sera, selon un communiqué du ministère, procédé à la signature de l'accord cadre relatif à la coopération dans le domaine du renforcement des capacités productives entre l'Algérie et la Chine. «Sous la présidence de Abdessalem Bouchouareb, ministre de l'Industrie et des Mines, et Qian Keming, vice-ministre du Commerce de la Chine, une audience suivie d'une cérémonie de signature de l'accord cadre relatif à la coopération dans le domaine du renforcement des capacités productives entre l'Algérie et la Chine se déroulera, dimanche 16 octobre (aujourd'hui, ndlr), au siège de notre département ministériel». Au cours de cette rencontre, explique la responsable de la Communication du ministère, Naïma Souileh, il sera question de renforcer la coopération industrielle dans ses différents volets : l'industrie mécanique, ferroviaire, ainsi que le domaine minier. Mais le sujet central qui sera abordé par les membres des deux gouvernements, ajoute notre interlocutrice, sera le mégaport de Cherchell. Selon un protocole d'accord signé en janvier à Alger, entre le groupe public des services portuaires et deux compagnies chinoises, CSCEC (China state construction corporation) et CHEC (China harbour engineering company), il est prévu la création d'une société mixte de droit algérien, laquelle aura pour mission de réaliser les travaux d'études, de construction, d'exploitation et de gestion de cette infrastructure portuaire. Le projet sera financé dans le cadre d'un crédit chinois à long terme, avait fait savoir le directeur des ports au ministère des Transports, Mohamed Benboushaki. Le futur port sera réalisé dans un délai de sept ans, mais sera progressivement mis en service dans quatre ans avec l'entrée d'une compagnie chinoise, Shanghai Ports, qui assurera son exploitation, a avancé le ministre des Transports, Boudjemaâ Talaï. Selon le même responsable, le lancement des travaux de réalisation de ce nouveau port commercial est prévu en mars 2017, une fois terminées les études techniques inhérentes au projet, prévues janvier 2017. Cette infrastructure portuaire, destinée au transport de marchandises, est considérée parmi les plus grands projets en cours en Algérie, car devant constituer un pôle de développement économique d'importance, après son raccordement aux réseau ferroviaire et aux autoroutes l'habilitant ainsi aux échanges commerciaux avec l'Afrique.