Le président de la Fédération française de volley-ball (FFVB), Eric Tanguy, a affirmé que la convention de partenariat, signée dimanche à Alger avec son homologue algérien Okba Gougam, représentait «une vraie relation de coopération bilatérale» qui sera «tout aussi profitable aux athlètes français», particulièrement en beach-volley. «En été, il fait relativement beau dans le sud de la France, mais en hiver, c'est une tout autre histoire. D'où la nécessité pour nos athlètes, particulièrement en beach-volley, de se rendre dans des pays lointains comme le Brésil pour trouver du soleil. Mais grâce à ce nouveau partenariat avec l'Algérie, le beau temps, nous viendrons désormais le trouver à seulement une heure d'avion», s'est félicité Eric Tanguy à l'Ecole supérieure des sciences et de technologie des sports de Dely-Ibrahim. Outre la douceur du climat, le président de la FFVB a indiqué que «les athlètes français gagneraient à partager des entraînements et à disputer des matchs amicaux avec des joueurs issus d'une autre culture», car cela contribuera à enrichir leur connaissance, notamment des adversaires qu'ils pourraient être amenés à affronter en compétition officielle. Les athlètes français devraient venir se préparer au complexe sportif de Fouka (40 km à l'ouest d'Alger) et qui, selon le président de la Fédération algérienne (FAVB), «va bientôt réceptionner trois à quatre terrains, spécialement destinés au beach-volley». Un lieu qu'Eric Tanguy a eu la chance de visiter avant la signature de la convention de partenariat avec la FAVB et dont il vante déjà les plus grands mérites. Côté algérien, les retombées de ce partenariat avec la FFVB seront double, puisque, outre la formation de cadres et de techniciens, «les différentes sélections nationales (messieurs/dames) pourront bénéficier de stages de préparation en France», selon Okba Gougam. «Je peux avancer dès maintenant que les prochains stages, en France, coûteront 60% moins cher que les précédents que nous avions l'habitude d'effectuer en Italie et en Pologne», a détaillé le président de la FAVB. «Quatre ans, c'est le délai minimum pour laisser aux différents projets le temps de mûrir et d'aboutir», a expliqué Tanguy, ajoutant que «les sélections algériennes seront accueilles en France par le Creps de Toulouse», lieu de regroupement habituel de l'élite féminine locale de volley-ball. Pendant son allocution, le président de la FFVB a dévoilé certains aspects de «la méthode de travail à la française», ayant fini par hisser le Six français au rang de champion d'Europe et vainqueur de la Ligue mondiale. «Mais je tiens à dire qu'il faut savoir se montrer patient, car pour former un athlète de haut niveau, il faut environ 10.000 heures d'entraînement, étalées sur dix ans», a-t-il expliqué. Le partenariat entre la FAVB et la FFVB «prend effet dans l'immédiat» selon Gougam, avec un premier projet entre les deux structures dès le mois de décembre prochain.