La cour criminelle a prononcé la relaxe, hier, lors du procès du policier qui avait tiré sur un taxi en décembre 2008. Les faits de cette affaire remontent au 9 juin. Le policier mis en cause dans cette affaire revenait avec trois autres compagnons d'une beuverie. Sur la route, ils croisèrent deux individus qui les agressèrent à coups de bouteilles. Le policier, revolver au poing, sort alors de sa voiture et tire un coup de feu en l'air pour effrayer son agresseur. Mais c'est un second coup de feu qui est tiré et qui atteint un taxi venant en sens inverse à bord duquel se trouvaient quatre personnes. Aucune ne fut touchée. Les passagers du taxi ont déposé plainte contre le policier, tout en précisant, selon l'arrêt de renvoi, que la deuxième balle, qui ne leur était pas destinée, visait cependant la personne en travers de la route, un fait catégoriquement nié par le policier. Le procureur a requis 20 ans de prison. Ces incidents ont mis à nu les défaillances entachant les conditions de recrutement dont le manque d'évaluation psychotechnique des candidats retenus pour rejoindre les rangs de la police algérienne, déjà éclaboussée par plusieurs affaires à travers la majorité des wilayas du pays. Les assurances de Ali Tounsi, patron de la police, quant à la prise en charge de ce qui est désormais qualifié de fléau, semblent inefficaces.