Le tribunal criminel près la cour de Béjaïa, siégeant pour le compte de sa première session de l'année en cours, a finalement statué, hier, sur l'affaire du meurtre du jeune Fouad Adara, originaire de Tifra, tué le 26 juin 2001 dans un café maure en plein centre-ville de Sidi-Aïch. En effet, le présumé assassin répondant au nom de Madjid T., un jeune policier exerçant à Bouira, qui avait tiré à bout portant sur son ancien compagnon du Service national, a été condamné, hier, à 20 ans de réclusion criminelle pour “meurtre avec préméditation et guet-apens”. En outre, l'avocat de la défense, Me Fawzi Hamoudi (collectif des avocats du RCD) a demandé la préservation des droits civils, en vue d'intenter un procès administratif à l'encontre de la DGSN et de l'agent judiciaire du Trésor public, car l'auteur du meurtre est un policier et l'arme du crime appartient à la DGSN. Visiblement très satisfait du verdict, Me Hamoudi nous confiera : “Personnellement, j'estime que la justice est faite. La peine est équitable puisque l'accusé n'a point d'antécédents judiciaires.” Pour rappel, ce procès qui devait s'ouvrir le mois d'octobre de l'année écoulée avait été renvoyé pour un complément d'éléments d'information, dès lors que le mis en cause se faisait passer pour un malade mental. Après quoi, le tribunal de Béjaïa avait ordonné une expertise médicale auprès du médecin-chef en psychiatrie de l'Etablissement hospitalier spécialisé (EHS) Fernane-Hanafi de Tizi Ouzou, lequel relèvera dans son rapport d'expertise que le policier incriminé ne fait que de la simulation, puisqu'il ne présente guère de troubles psychiques ou autres déficiences mentales. K. O.