Les extrémistes de Daech étendent leurs tentacules un peu partout dans le monde, y compris aux Philippines. Le but des criminels est de faire croire à leur omniprésence, à coups d'attentats. Hier, des terroristes ont tenté de tuer le président philippin Rodrigo Duterte. Un attentat à la bombe qui a fait neuf blessés. Maute, un groupe dit «islamiste» affilié à Daech, est accusé. L'attaque a fait onze blessés, des agents de sécurité du président philippin ainsi que deux soldats ont été blessés. C'est au sud de ce pays que l'attentat à la bombe a été perpétré, à la veille de l'arrivée prévue du chef de l'état dans la région. «Mon équipe, qui s'est rendue à l'avance (sur le lieu de la visite, Ndlr), a été attaquée. Le service de sécurité du président a été blessé par un engin explosif artisanal». «Je vais m'y rendre. On m'a conseillé de reporter l'arrivée mais je n'ai pas accepté», a précisé M. Duterte pendant un discours dans un camp militaire du nord des Philippines. L'engin artisanal a explosé alors qu'un camion, avec les membres de l'équipe de sécurité du président à son bord, passait à proximité, a raconté Dolphin Lorenzana, le ministre philippin de la Défense. Il a également ajouté qu'aucun tir n'avait suivi l'explosion et que les blessés avaient été immédiatement transportés à l'hôpital. D'après Restituto Padilla, porte-parole des forces armées philippines, cité par la presse, l'attaque aurait été perpétrée par des terroristes de Maute, le groupe terroriste islamiste opérant dans le sud du pays ? À l'heure actuelle, les forces gouvernementales effectuent une vaste opération contre environ 300 membres du groupe terroriste Maute près de la ville de Butig, dans la Lanao del Sur. Les extrémistes ont repris le contrôle de certains quartiers de la ville, libérés par l'armée du pays en février dernier. Précédemment, Maute avait exprimé son allégeance à Daech. Les extrémistes de Maute ont déjà fait parler d'eux, en attaquant en août 2016 une prison et libéré 28 personnes. L'attaque a été menée, samedi, contre la prison de Marawi par une cinquantaine de terroristes lourdement armés, un des nombreux mouvements islamistes de l'île de Mindanao, a précisé Agustine Tello, commandant de la police locale, eider la presse. L'organisation est soupçonnée d'être responsable de l'attaque meurtrière, en février, d'un camp militaire reculé de Butig, à Mindanao.