L'international algérien Riyad Mahrez figure dans le Top 10 du Ballon d'Or France Football 2016. Il s'est classé à la septième place devant plusieurs stars planétaires, à savoir Buffon, Ibrahimovic, Pogba et autre Lewandowski. C'est une première pour un joueur africain depuis la cinquième place de l'attaquant camerounais Samuel Eto'o en 2009. C'est une fulgurante ascension pour l'ancien havrais qui ne cache pas sa fierté et sa joie de faire partie du gotha mondial, juste derrière les cadors, Cristiano Ronaldo, Lionel Messi, Antoine Griezmann, Luis Suarez, Neymar et Gareth Bale. «Je suis très touché. Pour tout footballeur, finir dans les dix premiers du Ballon d'Or France Football, c'est un rêve. En plus, je suis septième ! Je termine à une superbe place derrière des grands joueurs. Cela m'inspire surtout de l'humilité», a déclaré à France Football la coqueluche des Verts et des Foxes qu'il a guidés vers le premier sacre de leur histoire cette année, ce qui lui a valu d'ailleurs ce titre de meilleur joueur de la Premier League, le premier pour un footballeur africain. Toutes ces consécrations ne sont que le fruit d'un travail assidu et d'une inébranlable confiance en soi. «C'est le sens de mon parcours depuis le début de ma carrière. Quand j'étais au Havre, j'ai toujours été sûr de moi. Je savais que j'y arriverais. Mais de là à me retrouver 7e au Ballon d'Or France Football 2016 en trois saisons juste derrière des Messi, Ronaldo ou Neymar... C'est quelque chose de fort, d'incroyable», se réjouit l'enfant de Sarcelles, qui ne compte pas s'arrêter là. «Je savais que j'y arriverais» «Je me dis que mon travail a payé, mais il faut que je continue. Ce n'est pas une finalité. C'est une récompense que je dois confirmer avec mes performances. Etre dans la liste, cela valide la régularité au très haut niveau… Ça passe par une bonne C1, et en étant aussi décisif sur le terrain. Le curseur, c'est aussi les stats, faire des passes, marquer des buts importants pour son club. C'est là-dessus qu'on nous juge», précise le n°7 des Fennecs, avide de s'illustrer à la prochaine CAN 2017, après une très décevante entame dans les éliminatoires du Mondial 2018. «Cela peut être une occasion d'avoir une réaction d'orgueil. Mais l'Afrique, c'est un environnement très particulier où il faut savoir appréhender le climat de la compétition. On doit notamment progresser dans ce domaine là. Entre nous, je ne crois pas qu'il y ait vraiment de favori tant le contexte est difficile. On ne va pas se mentir, on a une bonne équipe. Je crois qu'on a besoin de grandir, et franchir aussi des paliers dans nos clubs respectifs. Il faut plus de joueurs dans des grands clubs. Il faut accumuler de l'expérience dans des grandes compétitions. On doit continuer avec cette génération, et, la CAN est une étape dans cette évolution», a conclu le fantastique Mahrez, qui a explosé en Angleterre après avoir souffert de l'anonymat en France. Il lui reste le Ballon d'Or africain Sacré meilleur joueur de la Premier League, classé septième au Ballon d'Or France Football et lauréat du prix de la BBC du meilleur joueur africain de l'année, Riyad Mahrez devient le grand favori pour le Ballon d'Or africain devant son compatriote Islam Slimani et le Gabonais Pierre-Emerick Aubameyang, tenant du trophée. Mahrez a devancé Aubameyang au classement du Ballon d'Or France Football. Le buteur du Borussia Dortmund ne figure pas dans le Top 10. Il pointe à la 11e position. Il n'a gagné aucun titre avec le Borussia la saison passée où il a terminé à la seconde place au classement des buteurs de la Bundesliga derrière le Polonais Robert Lewandowski du Bayern Munich qui s'est offert le doublé, coupe et championnat. Mahrez a remporté, lui, le titre de champion d'Angleterre et contribué même grandement au sacre historique et inédit de Leicester, en marquant 17 buts et en délivrant 11 passes décisives. Tout le monde s'accorde à dire qu'il mérite amplement le Ballon d'Or africain, après avoir été élu meilleur joueur du continent noir dans le sondage de la BBC qui lui a décerné son prix lundi, en présence de son entraîneur, Claudio Ranieri. Il a devancé le Sénégalais Sadio Mane. «Je dédie ce trophée à tous les Algériens et tous mes fans qui me soutiennent à travers le monde et qui ont voté pour moi», a déclaré Mahrez à BBC Sport. «Mahrez a réalisé une fantastique saison. On veut qu'il continue à être fantastique», dira Ranieri qui a contribué à l'éclosion du n°7 de l'EN. Le vainqueur du Ballon d'Or africain 2016 sera connu le 5 janvier prochain lors du gala des Glo-CAF, prévu à Abuja, au Nigeria, après les votes des sélectionneurs ou directeurs techniques nationaux des 54 associations nationales affiliées à la CAF plus les membres associés, La Réunion et Zanzibar, ainsi que la moitié des 20 membres du panel d'experts (10 personnes). Deux joueurs algériens seulement ont glané ce trophée, à savoir Lakhdar Belloumi en 1981 et Rabah Madjer en 1987.