Les bijoux et autres oeuvres en céramique, exposés dans le cadre de la semaine culturelle algérienne en Iran (12-16 décembre), ont émerveillé les visiteurs iraniens par leur diversité qui témoigne de la richesse du patrimoine culturel algérien et du potentiel créatif des artistes algériens. Outre les métaux précieux classiques tels que l'or et l'argent, l'introduction de la céramique a conféré une touche d'authenticité à la fabrication de ces objets servant à la parure de la femme algérienne, permettant aux visiteurs de découvrir le potentiel créatif et le talent des artistes algériens, qui s'inspirant de la richesse et de la diversité de la nature algérienne, transformation des matériaux tels que les métaux et l'argile en oeuvres d'art. Puisées dans le patrimoine culturel et l'histoire de l'Algérie, les oeuvres en céramique, exposées par l'artiste Aziz Bacha, mettent en avant sa quête perpétuelle de renouveau. Outre des objets d'ornement et des ustensiles, l'artiste est allé à Téhéran avec une collection de bijoux en céramique (colliers, bagues, boucles d'oreilles) fabriqués grâce à la technique japonaise du Raku, qui consiste en la cuisson de pièces céramiques émaillées et cuites à très haute température et qui, après refroidissement, sont nettoyées avec un produit abrasif pour enlever les résidus de suie et de cendre. Lauréat du prix de l'Unesco, en 2013, l'artiste, qui a renoncé à son travail de vétérinaire pour se consacrer à cet art, a fait part du «bonheur que lui procure la transformation de l'argile en pièces d'art qui enchantent ceux qui les acquièrent». Dans une autre partie de la Bibliothèque nationale de Téhéran, qui abrite la semaine culturelle algérienne, les visiteurs ont été attirés par une variété de bijoux anciens et traditionnels, notamment les pièces exposées par Souad Melouli. L'artiste a présenté des bijoux anciens, dont les femmes dans l'Algérois, à Tlemcen et les Aurès se parent pour les occasions spéciales, mais aussi des créations modernes que les femmes peuvent porter au quotidien. Les bijoux en argent viennent en tête dans cette exposition, à l'image des nouveautés confectionnées par l'artisan,Yahia Addad, qui a, également, présenté une collection d'anciens bijoux kabyles, qui se distinguent par la beauté de leurs couleurs ainsi que par les segments de corail, qui leur donnent aussi un cachet spécifique. Les femmes, quant à elles, sont restées longtemps devant les étals des bijoux targuis, dont une collection variée avait été conçue et présentée par l'artisan pour cette exposition. Les femmes iraniennes ont exprimé, pour leur part, leur émerveillement devant ces créations et ont cherché à connaître les noms de quelque bijoux ainsi que les occasions pendant lesquelles la femme algérienne les porte. Ce jeune créateur, qui avait, auparavant, affiné son expérience artisanale et qui l'avait acquise auprès de son entourage, a donné à ses oeuvres, à savoir des pendentifs, des bagues, des boucles d'oreille, des bracelets, des gourmettes et autres, une touche particulière pour, ainsi, satisfaire les goûts modernes tout en préservant leur authenticité. Il est à relever qu'en dépit des difficultés rencontrées par ces artisans dans l'obtention de ce métal précieux rarissime et coûteux, ils admettent, toutefois, l'engouement pour l'achat et le port avec fierté de ces bijoux. Outre les Iraniennes, des visiteurs étrangers ont, également, été impressionnés par les bijoux algériens qui se distinguent par leur diversité et originalité.