La CNAS de la wilaya de Chlef, a durant les onze derniers mois de l'année 2016, enregistré 19 516 congés de maladie dont 15 612 congés ont été approuvés, le reste a été refusé, ce qui a occasionné le remboursement durant la même période de près de 500 millions de dinars, selon le directeur de l'agence de Chlef, Bouafia Mustapha. Afin de mettre un terme à la complaisance dans la délivrance des arrêts de travail et de leurs remboursements, la CNAS a pris un certain nombre de mesures de contrôle, censées freiner l'hémorragie des indemnisations qui ont pris des proportions jugées intolérables. La CNAS a organisé, mardi dernier, une journée d'information au profit des médecins des deux secteurs public et privé, qui avait pour thème «Les congés de complaisance». Lors de cette journée, le directeur de l'agence a fait état de la nécessité de lutter ensemble contre ce phénomène des congés de complaisance, qui relève d'une responsabilité commune car, la pérennité du système de sécurité sociale est l'affaire de tous, citant par la même les mécanismes mis en œuvre au titre du contrôle à priori et du contrôle à postériori, et appelant de ce fait, tous les partenaires impliqués dans la réalisation d'une telle mission à faire dans l'accompagnement nécessaire, et ne pas hypothéquer l'avenir des générations à venir. Selon le même directeur de la CNAS, dorénavant, tout assuré social qui dépose un arrêt de travail au niveau des structures de la CNAS, même si c'est pour une journée, est tenu de subir un contrôle médical pour qu'il soit remboursé. «Tous les arrêts de travail, quelle que soit leur durée, sont obligatoirement soumis à un contrôle médical. Sans quoi, il n'y aura aucune prise en charge financière», a précisé le directeur. En matière de répression ou de fraude, la loi n°08-08 du 23 février 2008, relative au contentieux en matière de sécurité sociale, dispose, dans son article 84, que «sans préjudice des dispositions législatives en vigueur, est puni d'un emprisonnement de 6 mois à 18 mois, et d'une amende de 100 000 DA à 250 000 DA, tout médecin, pharmacien, chirurgien-dentiste, ou sage-femme ayant décrit faussement et sciemment l'état de santé d'un bénéficiaire». A. Ali