Pour la production et la distribution de 4000 mégawatts d'énergie électrique renouvelables avant la fin du mois en cours, le ministre de l'Energie, Noureddine Boutarfa, a annoncé le lancement d'un appel d'offres national et international à l'occasion d'une séance plénière consacrée aux questions orales au Conseil de la nation. En cette occasion, Boutarfa a indiqué qu'en vertu du cahier des charges du dit appel d'offres, les investisseurs nationaux et étrangers seront tenus de produire et d'assurer le montage local des équipements industriels de production et de distribution des énergies renouvelables, notamment les panneaux photovoltaïques. L'appel d'offres s'inscrit dans le cadre de l'application du programme national de développement des énergies renouvelables, à travers lequel le gouvernement aspire à atteindre un niveau de production de 22 000 mégawatts d'énergie électrique renouvelables à l'horizon 2030, soit un taux de 37% de la production nationale globale d'électricité. Concernant les perspectives de partenariat algéro-allemand dans le domaine du développement des énergies renouvelables, Boutarfa a rappelé que la société d'électricité des énergies renouvelables (STKM) relevant du groupe Sonelgaz avait signé en 2014 un contrat avec une société allemande spécialisée pour réaliser 4 centrales électriques solaires pour un montant de 15,6 milliards de dinars et d'une capacité globale de 85 mégawatts répartis sur les wilayas de Saïda (30 mégawatts), Naâma (20 mégawatts), El Bayadh (23 mégawatts) et Sidi Bel Abbès (12 mégawatts). Le groupe Sonelgaz avait effectué en 2012-2013 une étude technique en collaboration avec le centre allemand Desert industry relevant du projet Desertec relatif à la réalisation de projets de centrales d'énergie solaire à Alger, d'une capacité globale de 1000 mégawatts, dont 90% destinés à l'exportation vers l'UE. L'étude a conclu la nécessité de réviser les termes juridiques européens liés à l'activité de production et de distribution de l'énergie électrique solaire, et à la révision du prix de vente au kilowattheure (kwh) dans l'espace européen, non concurrentiel à l'heure actuelle, ajoute le ministre.