Alors que plusieurs partis politiques estiment que la nouvelle loi électorale consacre leur exclusion de la participation aux prochaines élections législatives, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui, soutient le contraire. «Le droit de candidature aux échéances électorales de 2017 est garanti pour tous les citoyens et tous les partis politiques», a-t-il déclaré jeudi en marge d'une séance plénière à l'APN. Bedoui n'évoque pas les «entraves» que certaines formations ont dénoncées, comme les 4% des suffrages que tout parti voulant participer au prochain rendez-vous électoral, y compris les partis qui n'existaient pas encore en 2012, doit avoir obtenu lors des dernières législatives. Il a, en revanche, indiqué que tous les décrets et textes d'application relatifs aux élections «sont prêts» pour la tenue de cette échéance conformément aux lois. Des dirigeants de nouveaux partis, un peu rassurés par cette annonce, à l'instar du président du Front du militantisme national (FMN), Abdellah Haddad, appellent à la publication de ces textes d'application, tout en souhaitant qu'ils soient porteurs de quelques facilités pour l'élaboration des listes de candidature. Cela dit, le ministre de l'Intérieur a souligné que le gouvernement prépare les prochaines élections en se référant aux valeurs constitutionnelles, aux lois et à la Haute instance indépendante de surveillance des élections (HIISE). «Le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales prépare ces élections en coordination avec les différents secteurs et autres services sous le contrôle de la HIISE qui a tenu sa première réunion dimanche dernier. (…) Le gouvernement est à un stade avancé en termes de ressources humaines et matérielles pour assurer le succès de cette échéance électorale», a-t-il déclaré. Appelant les citoyens à se rendre aux bureaux de vote, il a expliqué que «le succès des prochaines élections dépend de la participation de tous les acteurs de la société». Sur un autre plan, le ministre a annoncé que la création de nouvelles wilayas déléguées dans les Hauts plateaux aura lieu au cours de l'année 2017. Répondant à une question orale d'un député sur les critères du nouveau découpage administratif, Bedoui a rappelé que cette démarche s'articule autour de trois phases dont la première, lancée en 2015, a été achevée avec la création de 10 wilayas déléguées relevant de 8 wilayas du Sud. Lors du dernier Conseil des ministres, le chef de l'Etat avait mis l'accent, selon l'orateur, sur «l'impératif de prendre en charge les préoccupations des citoyens des régions sud et d'apporter le soutien aux investisseurs, à travers les avantages financiers et les facilités administratives pour booster les efforts de développement». La création de wilayas déléguées dans les Hauts plateaux «aura le même intérêt et le gouvernement est attaché à sa concrétisation dans le souci de rapprocher l'administration du citoyen», a soutenu le ministre. Bedoui s'est félicité dans ce sens du succès de la première phase la nouvelle organisation administrative à travers «la mobilisation de moyens matériels, humains et financiers importants qui traduisent la détermination de l'Etat à prendre en charge les préoccupations du citoyen». Selon lui, «près de 16,6 milliards DA ont été mobilisés et les mesures de recrutement facilitées au niveau de ces wilayas déléguées qui ont vu le recrutement de 796 fonctionnaires, dont 541 permanents». Il a expliqué que le projet du nouveau découpage administratif vise à préparer au mieux les wilayas déléguées à devenir des wilayas à part entière.