Du temps où les chantiers de tous genres se comptaient par milliers à travers le territoire national, les entreprises étrangères se bousculaient au portillon. Mais depuis que la crise pétrolière a commencé à s'installer, ces mêmes compagnies manifestent leurs mécontentements à tel point qu'ils recourent aux tribunaux. Tel est d'ailleurs le cas du groupe espagnol Ortiz, spécialisé dans le BTP qui a introduit une procédure d'arbitrage contre le ministère algérien de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville auprès du Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements du (CIRDI), relevant de la Banque mondiale. En fait, les Espagnols reprochent à l'Algérie de ne pas respecter les accords signés en 2012 pour la construction de plusieurs projets urbains. Déposée le 24 janvier dernier, rapporte le quotidien El Pais, la demande d'arbitrage concerne un projet de construction de 10 000 logements, actuellement à l'arrêt. L'entreprise espagnole affirme avoir pris toutes les mesures demandées par la partie algérienne pour le transfert de savoir-faire. Elle indique, également, avoir obtenu les certificats, le permis et les homologations nécessaires. Après «plus de deux ans et plusieurs réunions et négociations durant lesquelles le groupe Ortiz a respecté tous les accords, nous nous retrouvons dans une situation où aucun contrat de construction de logements n'a été signé, en violation des accords signés par les autorités algériennes», a déclaré à El Pais, le porte-parole de l'entreprise. Si dans le BTP les choses vont mal, la situation n'est pas meilleure pour le secteur de l'énergie. Sonatrach a été traduite en justice dans plusieurs affaires, notamment pour l'affaire de la taxation sur les superprofits pétroliers. Car même si la compagnie pétrolière et gazière nationale a eu gain de cause sur plusieurs affaires, il reste tout de même une étiquette qui reste collée au dos de l'Algérie concernant le climat des affaires. Ainsi, Sonatrach avait annoncé qu'un tribunal d'arbitrage international a statué en sa faveur dans l'affaire d'un litige concernant l'application de la Taxe sur les profits exceptionnels (TPE), l'opposant à des sociétés étrangères opérant en Algérie, à savoir Repsol Exploracion Argelia S.A, Samsung C&T Corporation et SK Innovation Co Ltd. Outre les trois sociétés citées, Sonatrach était rentré, également, en litige avec d'autres compagnies pétrolières dont Anadarko, Maersk Oil, Eni et Total pour les mêmes motifs.