Avec l'évolution technologique et technique qui provoque un accroissement spectaculaire des besoins en ressources humaines hautement qualifiées, la formation est devenue un investissement stratégique pour les établissements et organismes. Certaines entreprises y ont vu une charge sociale supplémentaire, d'autres ont découvert un outil de gestion du personnel et de régulation des tensions sociales, certaines y ont même vu un instrument et un outil de développement. C'est le cas de l'organisation nationale des promoteurs immobiliers (ONPI) qui a signé un contrat avec le centre d'apprentissage et de perfectionnement «Kit construction» pour la formation des jeunes dans la maintenance des cités. «Cette année, nous allons former 5000 jeunes dans les différents métiers de gestion, maintenance, aménagement des nouvelles cités de la capitale, notamment les cités LSP, LPP, LPA et les cités privées», nous a déclaré hier le Dg de Kit construction, Nadir cherrouk, en marge de l'ouverture de la 4e édition du salon national de la formation continue au palais de la culture Moufdi zakaria (Alger). Le programme que propose son école est selon lui très riche et traite tous les domaines de la maintenance des cités. Outre la maçonnerie, la plomberie et l'électricité, il serait aussi question d'hygiène et de sécurité de l'environnement. «Nous formerons même les femmes de ménage sur la manière de nettoyer les immeubles et les ascenseurs», a-t-il précisé. L'école offre également l'opportunité à ses étudiants de travailler et de suivre une formation. «Tous ceux qui s'inscrivent à cette formation seront recrutés et formés en même temps», a-t-il fait savoir. De son côté, le directeur de l'institut de formation en électricité et gaz (IFEG), M'hidi Djebar, a indiqué que le groupe sonelgaz investit énormément dans la formation du personnel en énergies renouvelables, surtout avec la crise pétrolière qui pousse le gouvernement à se tourner vers une économie productive. Ainsi, le programme des énergies renouvelables a été actualisé et consiste à installer une puissance d'origine renouvelable de l'ordre de 22 000 MW à l'horizon 2030 pour le marché national. Cet objectif ne peut être atteint qu'avec une ressource humaine hautement qualifiée. En chiffres, M.Djebar avance que depuis 2014, son école a formé près de 600 personnes dans le photovoltaïque et l'éolien. Quant au commissaire du salon, Ali Belkhiri, il n'a pas cessé lors de sa conférence d'ouverture de souligner l'importance d'encourager la formation continue pour le bon développement de l'économie nationale. Encourager la formation permet d'améliorer la satisfaction des salariés, de remettre à jour et de valoriser leurs compétences, ou encore de prévoir des évolutions de poste ou de tâches afin de limiter le turn-over du personnel en diminuant les frustrations liées aux évolutions de carrière. Une quarantaine d'établissements de formation publics et privés ont pris part à ce salon qui a ouvert ses portes hier et se poursuivra jusqu'à mercredi. Treize conférences sont prévues en parallèle de ce salon. Elles seront animées par les représentants d'emploi partner Global Soft, Anem, SNTR formation et Renault Algérie.