Le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, a affirmé jeudi au Conseil de la nation, en réponse à une question orale concernant le site historique Hippone à Annaba, que «l'Etat protège et préserve le patrimoine matériel et immatériel». «L'Algérie comme d'autres pays de la Méditerranée recèle de nombreux vestiges romains», dont «200 sites archéologiques, à Annaba seule, relevant des ministères de la Culture et des Affaires religieuses et des Wakfs», a indiqué le ministre devant le Conseil de la nation, lors d'une séance consacrée aux questions orales sous la présidence d'Abdelkader Bensalah. Pour M. Mihoubi, la protection du patrimoine et sa promotion sont des missions auxquelles l'Etat s'attelle, précisant que plus de 1 000 agents de sécurité relevant de l'Office national de la protection des biens culturels sont en charge de cette mission. «L'aménagement des sites archéologiques exige la mobilisation des moyens, des enveloppes financières et des expertises en matière de protection et d'aménagement», a-t-il reconnu. «Des sessions de formation sont organisées dans le cadre d'un partenariat avec des étrangers», parmi lesquels, des Allemands pour l'aménagement du musée de Cherchell, et des Turcs pour la restauration de la mosquée Ketchaoua, a révélé M. Mihoubi. Le ministre de la Culture a fait savoir, dans ce sens, que «les fouilles archéologiques se poursuivent au niveau de plusieurs sites, notamment romains et numides, comme les pyramides de Tiaret». Il a souligné, également, la nécessité de «faire de ces sites archéologiques une ressource économique et touristique en octroyant des concessions pour leur exploitation», en ajoutant que «la mission de promotion incombe au ministère du Tourisme». Concernant les activités artistiques et culturelles organisées sur des sites archéologiques, notamment romains, M. Mihoubi a indiqué que «ces pratiques sont déconseillées», rappelant «les théâtres alternatifs réalisés à Timgad et à Djemila afin de préserver les sites authentiques».