Annoncée la semaine dernière par le ministre des Transports, Boudjemaâ Talaï, la première impression du permis à points et de la carte d'immatriculation biométrique a été lancée officiellement, hier, à l'imprimerie de Bir Mourad-Raïs. Ces documents, qui vont «endiguer» les accidents de la circulation et mettre un terme à l'impunité des automobilistes qui commettent des infractions, sont considérés comme «deux projets stratégiques que nous œuvrons à concrétiser avant la fin de l'année, et qui entreront en vigueur progressivement durant l'année en cours», déclare le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, présent, hier, au lancement du premier permis électronique. «Les mois qui suivront le lancement de l'opération d'impression des permis à points seront parallèlement consacrés à la création d'une base de données», souligne Noureddine Bedoui. L'opération se fera en deux parties. La première concernera la production et l'enrôlement du permis électronique biométrique des nouveaux titulaires de permis de conduire. La seconde sera consacrée à rassembler des données personnelles des dix millions de permis de conduire déjà en circulation. L'opération, avise le département de Bedoui, ne se fera pas en un ou deux ans. L'enrôlement des données des concernés se fera «graduellement». Annoncé initialement pour 2011 par l'ancien ministre des Transports, Amar Ghoul, ce document sera ensuite mis en service à compter de fin décembre 2017 et début 2018, assure le ministre de l'Intérieur et des collectivités locales. Pour son fonctionnement, le ministre explique que le titulaire du document dispose de 24 points. Le conducteur se verra retirer des points à chaque in-fraction commise jusqu'à la sanction ultime à zéro point. A ce moment-là, le concerné perdra sa capacité de conduire pour une durée de six mois, il devra ensuite se rapprocher d'une auto-école pour repasser son permis de conduire. Le ministre a évoqué, hier, le durcissement des sanctions liées aux infractions et délits. En effet, avec l'avènement de ce document, les services de sécurité vont automatiquement consigner l'infraction dans une base de données. L'automatisation, s'est réjoui pour sa part le directeur du Centre national de lutte pour la prévention et la sécurité routière, est un système de sanction qui mettra fin au «phénomène social qui est celui des interventions». Concernant la carte grise électronique dont l'impression a également débuté hier, elle implique, explique le ministre, la mise en service d'un nouveau numéro d'immatriculation des véhicules qui sera un numéro unique contrairement à l'actuel qui comprend la date de circulation et l'indice de wilaya. La nouvelle carte électronique comprendra aussi l'historique des opérations de contrôle technique, entre autres. A la même occasion, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales fera savoir que depuis 2016, les services de la biométrie ont délivré près de 4 millions de cartes d'identité.