Parti au Maroc pour couvrir les évènements dans la région du Rif, au nord du royaume, Djamel Alilat, journaliste reporter du quotidien El Watan, a été arrêté par les forces de sécurité marocaines, avant-hier vers 22h00. Il a été conduit vers le commissariat de la ville de Nador, en attendant qu'il soit expulsé, comme annoncer par son frère, Farid Alilat, citant une source marocaine. Après l'annonce de l'arrestation de Djamel Alilat, la direction du journal El Watan s'est dite «très étonnée par cette interpellation et demande la libération du journaliste». Le directeur de publication d'El Watan, Omar Belhouchet, s'est dit «extrêmement préoccupé». «Nous sommes extrêmement préoccupés. Ce qui s'est passé est anormale. C'est un journaliste connu qui fait des reportages partout en Algérie et ailleurs», a-t-il déclaré à TSA ; précisant que que toutes les institutions ont été informées par la direction du journal dont le Premier ministère, le ministère des Affaires étrangères et le ministère de la Communication. Une source autorisée au ministère des Affaires étrangères a déclaré au même journal que les services consulaires de l'ambassade algérienne au Maroc ont été chargés de «faire tout ce qui est nécessaire pour assurer la protection» du journaliste arrêté. «Nous avons chargé nos services consulaires de faire tout ce qui est nécessaire pour assurer la protection de notre ressortissant», a-t-elle assuré. Cette arrestation a provoqué une onde de choc sur les réseaux sociaux, où un élan de solidarité a été exprimé au journaliste d'El Watan. Certains journaux marocains ont présenté ce dernier comme un espion et faux journaliste algérien. Ainsi, le site Hespress a écrit : «des sources sécuritaires affirment que l'algérien interpellé lors de la manifestation de Nador a prétendu travailler au quotidien algérien, El Watan, et qu'il est dans le nord du Maroc dans le cadre de l'exercice de ses fonctions. Ladite personne a ajouté qu'il n'a pas pu avoir l'accréditation du ministère de la communication marocain.» «Selon les mêmes sources, la personne en question est mise directement sous garde à vue sur ordre du procureur général et ce dans le but d'enquêter sur la nature de son travail, sur les objectifs de sa présence sur le sol marocain et les liens qu'il pouvait avoir avec les événements courants, surtout qu'il s'est avéré qu'il crèche chez un militant rifain», ajoute le même site d'information.