Un rassemblement de soutien aux 24 détenus sahraouis du groupe dit Gdim Izik au Maroc s'est déroulé hier matin devant le Centre médiatique sahraoui à Alger, et ce, à l'appel du comité des journalistes algériens solidaires avec le peuple sahraoui (CJASPS). De report en report, le procès de ces détenus qui s'éternise du fait des manœuvres des autorités coloniales marocaines depuis le soulèvement des habitants de la ville sahraouie occupée d'El Ayoun, a suscité dès le départ l'intérêt des ONG internationales qui s'occupent des droits de l'Homme, et surtout la condamnation sévère, par le Comité de l'ONU contre la torture, des autorités marocaines, en décembre 2016, en raison de ses multiples violations de la convention contre la torture. Le procès est prévu dans les prochains jours mais des craintes sur un nouveau report sont exprimées. «Les dernières évolutions ayant marqué ce procès suscitent des craintes de voir ces détenus subir des condamnations sévères et injustes, en vue de se venger de ces militants sahraouis pacifistes qui luttent pour leur dignité et l'indépendance de leur pays», souligne le CJASPS dans un communiqué rendu public hier. Ce comité pointe du doigt la volonté affichée des instances judiciaires de l'occupant marocain de faire endosser à ces détenus des délits factices et imaginaires, une attitude qui a conduit au retrait de l'ensemble des accusés et de la défense du procès, «en plus du comportement fort condamnable du président du tribunal qui a expulsé de façon violente, le 16 mai 2017, deux avocates françaises de la défense des détenus sahraouis, à savoir Me Olfa Ouled et Me Ingrid Metton». «Devant cette situation, les membres du Comité des journalistes algériens solidaires avec le peuple sahraoui, les journalistes, artistes, intellectuels et personnalités ayant pris part à ce rassemblement expriment leur solidarité totale et indéfectible avec les détenus politiques du groupe Gdim Izik et tous les autres prisonniers sahraouis injustement incarcérés par les autorités d'occupation marocaine», note le même communiqué. Ils dénoncent «le comportement indigne des services de sécurité marocains à l'encontre des observateurs internationaux, des membres d'ONG et d'associations ayant soutenu les prisonniers depuis le début de leur détention». Ils appellent les instances internationales concernées, à leur tête le Conseil de sécurité des Nations unies, à peser de tout leur poids pour permettre aux prisonniers du groupe dit de Gdim Izik de jouir de leur droit à un procès juste et équitable.