L'été est à nos portes, une occasion pour les plagistes de s'enrichir. Malgré les mises en garde continues contre l'augmentation des prix de location des parasols et autres accessoires, les plagistes ont toujours agi à leur guise. Les prix excessifs, la mauvaise organisation, l'insécurité, sont l'obsession des gens qui veulent profiter de leur repos. Cette année est encore pire, car elle est marquée par l'absence du premier responsable du secteur du tourisme. Dans ce sens, à l'approche de la saison estivale, aucune mesure n'a encore été prise. Lors de sa visite d'inspection lundi à Tipasa, Noureddine Bedoui a indiqué que des sanctions sévères seront prises à l'encontre des responsables qui compromettent le bon déroulement de la saison estivale. M. Bedoui a aussi appelé les responsables des collectivités locales à redoubler d'efforts et de sortir sur le terrain, afin d'être à l'écoute du citoyen et de l'investisseur. Par ailleurs, le ministre a fait savoir que cette fois-ci, des mesures strictes seront prises contre tous ceux qui ne respectent pas les lois. Aussi, il a lancé un appel en direction des walis et chefs de daïra et des communes côtières du pays en vue de saisir l'opportunité de cette saison estivale en l'exploitant économiquement par un véritable partenariat. Ces mises en garde interviennent à la veille du lancement de la saison estivale. Depuis des années, l'accès à de nombreuses plages est devenu payant. Que ce soit de façon directe à travers la demande de s'acquitter d'un droit d'entrée, ou de façon indirecte en faisant payer toute une série de prestations qui conditionnent de fait le droit de s'installer à un emplacement. Des pratiques qui s'opposent normalement à la loi qui garantit l'accès gratuit à la plage. Outre les parcelles gérées par concession, une autre problématique préoccupe les estivants algériens. Des groupes, notamment de jeunes, s'attribuent la gestion de plages censées être totalement publiques et gérées par les APC. Ils s'arrogent le droit de demander des droits de parking, de location de matériel (parasol et chaise) et même d'entrée. Insécurité et prix excessifs En plus des prix de location des parasols qui sont devenus très élevés, l'insécurité est au rendez-vous. Sans aucun contrôle des responsables, les plagistes et «parkingeurs» appliquent leur propre loi. Même dans les plages dites publiques, on se retrouve obligés de payer la location d'un parasol ou d'un transat pour obtenir une bonne place. Les plagistes exigent de vacanciers de payer leur place, même s'ils ramènent avec eux leur parasol. Ainsi, un parasol avec une table et quatre chaises coûtent près de 2000 DA. Pour une famille à faible revenu, sortir en mer est devenu un calvaire. Pour les personnes qui veulent passer leurs vacances dans des complexes en bord de mer, l'option est devenue tout aussi inaccessible. Ainsi, le coût élevé des vacances ici en Algérie amène les gens à choisir une autre destination. En effet, un séjour de 10 jours en Tunisie reviendra beaucoup moins cher qu'ici en Algérie. Aujourd'hui, même la location d'un simple bungalow est très chère, variant entre 8000 et 15 000 DA la nuitée. En outre, la cherté des prix est l'un des problèmes persistants, à l'instar, des prestations de service catastrophiques, l'exploitation illégale de parcelles, le manque d'entretien, l'absence de sanitaires, le harcèlement des filles en maillot de bain, le manque d'hygiène, sont là les problématiques nombreuses auxquelles font face les vacanciers algériens. Ainsi, quelques-uns partent à l'étranger tandis que d'autres, de plus en plus nombreux, préfèrent les piscines des hôtels ou les parcs aquatiques. Mais pour ces endroits aussi, les prix sont hors de portée.