Voilà un garçon qui devra être suivi attentivement et qui devra bénéficier d'un maximum de moyens pour continuer à progresser. L'athlète algérien Aymen Touaïri a remporté une médaille de bronze dans sa catégorie de poids (105 kg), aux championnats du monde d'haltérophilie juniors (garçons et filles) qui ont pris fin jeudi à Tokyo, avec la participation de 265 athlètes dont 108 filles représentant une cinquantaine de pays. Seul représentant algérien au rendez-vous nippon, Touaïri a réussi sa performance au mouvement épaulé-jeté, avec une barre à 201kg au 3e et dernier essai. L'Algérien avait soulevé, avec succès, 190 kg au 1er essai et 197 à son second. «La performance d'Aymen Touaïri est remarquable. Elle dénote de la valeur de cet athlète pétri de qualités», a indiqué l'ex-directeur technique national (DTN) de la Fédération algérienne d'haltérophilie, Youcef Chekri. Le podium mondial du mouvement épaulé-jeté a été complété par l'Iranien Reza Beiralvand (206 kg) et l'Arménien Samvel Gasparyan (205 kg). Au mouvement de l'arraché, Touaïri a pris la 8e place avec une barre à 155 kg, réussi au dernier essai. Le champion d'Afrique de sa catégorie a débuté avec une charge ratée à 147 kg, puis une seconde réussie à 150 kg. Il a appuyé ses performances avec une 5e position au total des deux mouvements (356 kg). Il est à rappeler que lors des championnats du monde, les trois charges sont comptabilisées pour les podiums. Le titre mondial de l'arraché est revenu au Géorgien Dato Khetsuriani (172 kg), victorieux devant l'Iranien Reza Beiralvand qui a remporté l'argent (163 kg) à la faveur du poids de corps aux dépens du Japonais Takayuki Iwasaki, qui a réalisé la même charge, alors que les titres du total des deux mouvements ont été partagés entre, respectivement, Reza Beiralvand (369 kg), Dato Khetsuriani (368 kg) et l'Arménien Samvel Gasparyan (365 kg). Selon les pronostics de l'entraîneur national des juniors, Abdelmounaim Yahiaoui, l'athlète Touairi avait pour objectif de «terminer parmi les huit premiers au monde», malgré une préparation peu fournie (20 jours seulement), effectuée à Antalya en Turquie, avant de rallier la capitale nippone. De l'avis de techniciens en haltérophilie, les athlètes d'élite algériens de cette discipline et des autres sports ont subi une cassure et ont perdu beaucoup de temps dans la préparation durant la période transitoire consacrée au renouvellement des instances fédérales. «Il faut que les athlètes algériens des différentes disciplines, surtout ceux de l'élite, ne soient pas pris en otage dans ce genre de situation, car ces athlètes et leurs entraîneurs ont pour mission de préparer les Jeux olympiques qui exigent une préparation non-stop et surtout des moyens», se sont accordés à dire certains techniciens.