Les contestations populaires au Rif du Maroc continuent. Les interpellations n'ont pas empêché de nombreux jeunes d'exprimer leur mécontentement envers la politique menée par le palais royal à l'encontre de la région. Nombreux sont les Marocains qui continuent à exprimer leur colère contre la politique menée par le palais royal contre la région du rif, marginalisée, malgré la répression policière opposée par le Maroc. Les contestations sont étalées jusqu'aux plages d'El Houceima où de nombreux jeunes ont exprimé le refus de la politique menée par le palais royal marocain. Les forces de l'ordre marocaines ont tenté de déloger les manifestants du mouvement Hirak, qui ont continué leur mouvement sur les plages d'Al Houceima dans la région du Rif en scandant des appels à la libération des détenus et à la démilitarisation de la zone, ont rapporté les médias. A Sfiha et Souani, les forces de l'ordre «ont tenté de déloger les manifestants-baigneurs, qui sur le sable et jusque dans l'eau ont continué à scander des appels à la libération des détenus, à la démilitarisation de la région et à la réalisation de leurs revendications socio- économiques», ont précisé les médias. Jeudi, des dizaines de jeunes d'Al Hoceima ont organisé une marche de soutien au mouvement contestataire du Rif sur la plage Quemado, dont des vidéos ont été diffusées sur le web, écrit l'APS. L'occasion pour eux de soutenir les prisonniers du Hirak, d'appeler à leur libération et de rappeler aux autorités les revendications socio-économiques légitimes de leur mouvement. Ils l'ont fait depuis la mer où ils tenaient leur sit-in. Les autorités ont alors accouru sur les lieux pour y mettre un terme, a-t-on indiqué. Dans une des images sur les réseaux sociaux, on voit les forces de l'ordre former une sorte de mur. Dans une autre, on les voit, les bottes dans l'eau, faire face à des jeunes portant des maillots de bain. Le Hirak a déplacé cette semaine le terrain de la manifestation à la plage, une innovation pour les mouvements sociaux au Maroc et des appels ont été lancés cette semaine en ce sens sur les réseaux sociaux. Après les grands rassemblements sur la place principale d'Al Hoceima, les affrontements sur les hauteurs des quartiers chauds et les concerts de casseroles la nuit, les partisans du Hirak ont déplacé la contestation vers les plages, lieux symboliques de l'économie locale et vitrine touristique de la région. L'organisation de contestations populaires dans les plages peut etre très préjudiciable pour l'économie du Maroc basée en partie sur le tourisme. Les jeunes d'Al Houceima qui dénoncent des conditions sociales très dures, et réclament une amélioration de leur quotidien, ont été reprimés par les forces de police. De nombreux jeunes ont été interpellés et emprisonnés. Les contestations ne se sont pas arrétées mais ont continué et les jeunes en colére exigent la libération des détenus. Des contestations populaires ont eu lieu dans de nombreuses autres provinces du Maroc, dont Rabat, en solidarité avec les jeunes d'Al Houceima.