Le problème de l'eau dans le monde arabe a été hier au centre des débats de la réunion du Conseil des ministres arabes des ressources en eau qui s'est tenue au Palais des nations, Club des Pins. L'ouverture de cette première session du Conseil des ministres arabes de l'Eau a été marquée par la présence de Mourad Medelci, ministre des Affaires étrangères et du Secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa ainsi que du président du Conseil mondial de l'eau, Luck Fauchon. Abdelmalek Sellal, ministre des Ressources en eau, a axé son intervention d'ouverture sur la nécessité d'unifier les efforts pour faire face à cette problématique et contribuer d'une manière efficace à la rationalisation de la gestion des ressources en eau. «Cette première session du Conseil des ministres arabes des ressources en eau intervient dans des conditions particulières caractérisées notamment par les changements climatiques de grandes mutations que connaît le monde. Elle constitue un tournant historique et un point de changement des politiques engagées pour affronter les défis imposés par le secteur des eau dans le monde arabe», a-t-il estimé Ce nouvel instrument «va permettre, selon Sellal, de passer de l'étape des unités séparées défendant individuellement leurs programmes, ce qui a affaibli les capacités de nos Etats, à une ère de complémentarité qui élabore des politiques et stratégies dans le cadre d'une coopération et une contribution collective de tous les pays arabes à la planification et à la gestion durable de nos ressources en eau afin d'assurer la sécurité en ressources hydrique». Abdelmalek Sellal a réitéré l'engagement de l'Algérie à user de tous les moyens nécessaires pour atteindre ce but, rappelant que notre pays a fait de la problématique de l'eau une de ses priorités majeures. Cela lui a permis de dépasser de loin les objectifs du millénaire pour le développement arrêtés par l'Onu. En effet, en ce qui concerne l'alimentation des citoyens en eau potable, le taux est de 93% soit 168 litres par citoyen. Le ministre a insisté, encore une fois, sur le travail commun pour mettre en œuvre la politique du développement durable dans notre action environnementale et des ressources naturelles. Il rappelle dans ce contexte l'expérience positive menée par des Algériens avec les Tunisiens et les Libyens concernant la nappe phréatique du Sahara, la qualifiant d'«expérience d'avant-garde dans la coopération fraternelle et un mode à méditer». «Toutes les conséquences de cette expérience sur nos pays dans tous les domaines sont importantes», a-t-il considéré. Sur le plan international, Abdelmalek Sellal a insisté sur l'unification des efforts des pays arabes concernant la problématique de l'eau afin de consolider leur position au niveau régional et international et mieux défendre leurs intérêts. Il a rappelé que «la participation honorable des pays arabes au 5e Forum international des eaux à Istanbul en est le meilleur exemple». Considérant que la question de l'eau est l'affaire de tous, il a invité tous les concernés par cette problématique à participer et à soutenir tous les projets pour la mise en œuvre des programmes et plans relatifs à l'eau et accompagner le Conseil des ministres arabes de l'eau dans l'accomplissement des missions.