A une poignée de jours de l'Aïd El Adha et alors que la fièvre acheteuse est à son paroxysme avec d'importants stocks de guerre dans les foyers, l'Epic chargée du nettoiement s'apprête à lancer son plan d'intervention. Il s'agit d'un programme doté de moyens humains et matériels devant répondre au ramassage de milliers de tonnes de déchets générés par la célébration du jour J tant attendu. Un évènement hors du commun chez Netcom dans la mesure où la nature des déchets à ramasser est différente de celle des autres jours de l'année. En plus il y a la quantité qui augmente. Nassima Yakoubi, chargée de communication de cette entreprise, explique au Temps d'Algérie le plan d'exception mis en place durant cette période. «Par expérience, dit-elle, Netcom a pris toutes les mesures qui s'imposent pour accomplir cette mission nécessitant des efforts exceptionnels afin que les citoyens puissent passer la fête de l'Aïd avec le moins de désagréments possible. L'Aïd El Adha est synonyme de sacrifice du mouton impliquant pour nous une prise en charge non seulement des déchets habituels mais aussi de déchets d'une autre nature, à savoir ceux issus de l'abattage des animaux. Cela va influer inévitablement sur la quantité de déchets à ramasser, passant ainsi en moyenne de 1 200 tonnes/j à 2.000, voire 2200 tonnes/j». Notre interlocutrice soulève également un autre problème devenu courant depuis quelque temps. Il s'agit des peaux de moutons jetés anarchiquement en dehors des bennes à ordures.» «Jusqu'à une période récente, la peau du mouton était nettoyée, lavée et conservée par la famille comme un symbole du sacrifice accompli. De nos jours, le spectacle des peaux jonchant les trottoirs est chose courante. Même les quartiers populaires réputés conservateurs comme Bab El Oued ou Sidi M'Hamed ne sont pas exclus de cette pratique. Inconscience ou laisser-aller ? Dans les deux cas, nos agents sont les premiers à en subir les conséquences. Le plus grave, c'est que ces peaux ne sont pas toujours jetées dans les points de ramassage. Ils sont donc contraints de les ramasser loin de ces endroits». Un autre facteur, selon la chargée de communication, est à prendre en considération, c'est celui de la célérité d'intervention dès lors qu'il s'agit de déchets organiques dont la décomposition est rapide. En matière de communication, Netcom innove cette année par la mise en place d'une cellule composée de 25 agents qualifiés chargés de faire du porte-à-porte à l'effet de sensibiliser les familles, à travers les 26 communes de compétence territoriale, sur le respect de certaines conduites à tenir pour faciliter le travail des agents de ramassage. Parallèlement, ajoute la représentante de Netcom, des messages seront transmis par le canal des médias (télévision, radio et presse écrite). Au plan des moyens d'intervention, il y a lieu de savoir, selon l'interlocutrice, que des brigades interviendront en trois étapes, soit avant l'Aïd, le jour de l'Aïd et le jour d'après. 4 500 agents et pas moins de 400 camions, y compris les citernes balayeuses, sont mobilisés à cet effet. Mme Yakoubi a expliqué l'accumulation des ordures au niveau de beaucoup de quartiers de la capitale par le fait de l'éloignement du centre d'enfouissement technique de Hamici, dans la commune de Mahelma. «Le CET en question géré par l'établissement de gestion des centres d'enfouissement techniques d'Alger (Gecetal), se trouve à plus d'une trentaine de kilomètres de la majorité des communes concernées par le ramassage. Les embouteillages provoqués par les vacanciers, les usagers des plages mais aussi les départs en congé des agents de Netcom constituent le plus gros des contraintes et affectent de ce fait le nombre de rotations prévues», explique la représentante de Netcom, précisant toutefois la généralisation avant la fin de l'année en cours du tri sélectif en raison de la saturation du CET Hamici, inauguré par l'ancien Premier ministre Abdelmalek Sellal, en 2013.