Soixante-dix camions, 12 camions-citernes, 3 bennes-tasseuses automatiques et 6 balayeuses mécaniques seront mobilisés durant les fêtes de l'Aïd au niveau des 28 communes que couvre Netcom. L'Aïd El Adha ou l'Aïd El Kébir est synonyme de sacrifice que les Algériens accomplissent, à l'instar des pays musulmans, en égorgeant un bélier pour perpétuer la sunna du prophète Ibrahim El Khalil. C'est aussi une occasion pour les enfants d'adopter comme chaque année le mouton acheté à coups de grands sacrifices par le père de famille. Ce rite dicté certes par la religion n'est pas sans engendrer quelques inconvénients transformant nos cités et nos quartiers en décharges géantes nécessitant des efforts titanesques pour tout enlever. C'est là justement qu'intervient le rôle de l'établissement chargé de la propreté et de l'hygiène dans la capitale en l'occurrence Netcom. Et même si la consistance du travail reste pareille durant toute l'année, la cadence change pendant les quelques jours qui précèdent l'Aïd. Mais c'est le lendemain du sacrifice que le gros du travail se fait et rapidement en raison de l'état de putréfaction des déchets. Dans ce cadre, la direction de cet établissement, et pour mener l'opération comme il se doit, a mobilisé 70 camions,12 camions-citernes et 6 bennes-tasseuses appelés à nettoyer les communes de la capitale à forte concentration humaine tels que Alger Centre, Sidi M'hamed, Bab El Oued, El Harrach, Bachdjerah, Bourouba, Belouizdad. Pas moins de 550 agents divisés en trois équipes seront sur le pied de guerre dès la veille de l'Aïd pour alléger la mission ardue qui les attend le jour suivant. Le plan d'action prévoit de laver les rues et les alentours des mosquées où les fidèles pourront accomplir la prière dans des conditions propres. Une des équipes sera chargée dès la mi-journée de l'Aïd du ramassage des ordures laissées après le sacrifice ainsi que du lavage à grande eau des placettes et des espaces mitoyens aux immeubles afin de les débarrasser du sang. Vers quinze ou seize heures c'est au tour d'une autre équipe de faire le tour des quartiers pour ramasser les restes laissés par les familles retardataires. A la direction, une équipe de réserve est mobilisée pour répondre à tout moment à l'appel éventuel d'une des équipes opérationnelles en besoin de renfort au niveau d'une commune où la masse d'interventions est plus importante. En fin de journée les grandes quantités d'ordures ramassées seront évacuées vers la décharge de Oued Smar ou au centre d'enfouissement de Ouled Fayet où elles seront enfouies sous une bonne couche de terre afin de préserver l'environnement. L'opération paraît à vue d'œil très simple mais à suivre toutes ces étapes, l'on se rend compte que les choses ne sont pas aussi faciles qu'on peut l'imaginer. Les agents de nettoiement rencontrent beaucoup de difficultés dans l'accomplissement de leur devoir notamment lors des fêtes religieuses où le civisme et la culture de préservation de la nature viennent à manquer chez les citoyens qui n'ont de souci que de se débarrasser de leurs déchets et de n'importe quelle manière. Dans ce sens, il nous paraît approprié de rappeler l'appel lancé à chacune de ces occasions par la direction générale de Netcom à l'adresse des citoyens qui consiste à faire sortir les poubelles durant les heures indiquées et d'éviter de jeter les ordures de manière anarchique pour faciliter la tâche aux agents. ALI FARES